Chapitre 28- Une décision risquée, mais qui aide.

41 8 8
                                    

Aether rentrait chez lui après une soirée animée chez Kazuha. La bonne humeur imprégnait chacun de ses pas, et il sifflotait joyeusement, son esprit encore rempli des rires et des conversations de la soirée. En arrivant à son immeuble, il inséra la clé dans la serrure et ouvrit la porte d'un geste léger. Mais à peine avait-il franchi le seuil qu'il sentit une main agripper fermement son bras. Il se retourna brusquement, les sourcils froncés par la surprise.

Ce qu'il vit lui coupa le souffle. Xiao se tenait là, son visage marqué par un hématome sombre, et des traînées de sang maculaient ses bras. Ses yeux, grands et désespérés, cherchaient un refuge. Le cœur d'Aether se serra violemment dans sa poitrine. Sans hésitation, il attira Xiao contre lui, enveloppant son corps tremblant de ses bras protecteurs. Les vêtements d'Aether furent rapidement tâchés de sang, mais il s'en fichait. L'important, c'était Xiao, blessé et vulnérable.

– Oh mon dieu, Xiao... Marmonna Aether, anxieux.

Aether sentit la chaleur du sang de Xiao imprégner ses vêtements, mais la sensation était éclipsée par l'urgence de la situation. Xiao était là, son corps frissonnant contre le sien, chaque tremblement révélant la profondeur de sa douleur. Aether caressa doucement les cheveux de Xiao, murmurant des paroles apaisantes, cherchant à calmer le torrent de terreur qui semblait submerger son ami. Leurs respirations se mêlaient, l'air chargé de l'odeur métallique du sang et de la peur.

Le monde extérieur semblait s'effacer autour d'eux. Les rues silencieuses, le vent froid de la nuit, tout disparaissait tandis qu'Aether concentrait toute son attention sur Xiao. Ses bras se resserrèrent, comme s'il pouvait transférer un peu de sa force à Xiao, comme s'il pouvait le protéger de toutes les horreurs qu'il avait dû affronter. Il sentait chaque secousse du corps de Xiao, chaque sursaut de douleur, et son cœur se brisait un peu plus à chaque instant.

Aether baissa les yeux vers les bras de Xiao, les lacérations étaient profondes, des blessures qui semblaient témoigner d'une violence inouïe. Il retint un juron, tentant de garder son calme pour le bien de Xiao. Ses pensées tourbillonnaient, cherchant une solution, une manière de le soigner, de le mettre en sécurité. Il ne pouvait supporter de voir Xiao ainsi, si brisé, si vulnérable. La rage et la peine bouillonnaient en lui, mais il les refoula, se concentrant sur le présent.

Le poids de Xiao dans ses bras, l'odeur entêtante du sang, la texture rugueuse des plaies, tout cela formait une mosaïque de sensations qui ancrèrent Aether dans l'instant. Il releva doucement le visage de Xiao, leurs regards se rencontrèrent, et il y vit une douleur profonde, mais aussi une lueur de reconnaissance, un éclat de soulagement. Aether hocha légèrement la tête, une promesse silencieuse de protection et de soutien.

Lentement, avec une douceur infinie, Aether guida Xiao à l'intérieur de l'immeuble, chaque pas calculé pour minimiser la douleur de son ami. Il le soutenait fermement, sentant la faiblesse dans les jambes de Xiao, prêt à le porter si nécessaire. L'ascenseur semblait prendre une éternité, chaque seconde accentuant l'urgence de la situation. Aether murmura des mots réconfortants, des promesses de sécurité et de soins.

– J'ai bien trop mal, Aether... Murmura Xiao, d'une voix faible. Je n'en peux plus.

Arrivés à l'appartement, Aether déposa Xiao avec précaution sur le canapé, ses mains tremblant légèrement d'émotion et d'adrénaline. Il se précipita vers la salle de bain, attrapant des serviettes, de l'eau et une trousse de premiers secours. Lorsqu'il revint, il trouva Xiao les yeux fermés, sa respiration erratique. Aether s'agenouilla à ses côtés, commençant à nettoyer les plaies avec une douceur infinie, ses mouvements précis et attentionnés.

– Tout va bien, je suis là. Marmonna le blond, avant de gentiment caresser ses cheveux. Tu peux baisser ta garde, je vais prendre soin de toi.

– Pourquoi est-ce que c'est moi qui dois souffrir comme ça ? Questionna le noiraud, alors que des larmes commençaient à perler dans le coin de ses yeux. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?

Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant