Chapitre 14- Récolter ce qu'on a semé.

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La lumière douce de l'après-midi filtrant à travers les stores de l'agence immobilière baignait la pièce d'une lueur dorée. Aether, épuisé par les tâches de la journée, avait cédé à la fatigue. Sa tête reposait sur le bois poli de son bureau, ses longs cheveux blonds s'éparpillant en une cascade soyeuse autour de son visage caché. Le calme de la pièce contrastait avec l'agitation qui régnait plus tôt, lorsque les dossiers urgents s'empilaient sur son bureau, menaçant de le submerger.

Les mains d'Aether, posées négligemment de part et d'autre de sa tête, étaient détendues, signe d'un rare moment de relâchement. Son souffle régulier soulevait à peine ses épaules, et le doux murmure de sa respiration se mêlait au tic-tac lointain de l'horloge murale. Le bois du bureau, réchauffé par le soleil, offrait un appui réconfortant, presque maternel, à sa joue légèrement rougie.

La pièce, habituellement remplie de discussions animées et de coups de téléphone incessants, était maintenant plongée dans un silence presque sacré. Les rayons du soleil jouaient sur les papiers soigneusement empilés, créant des motifs lumineux qui dansaient sur le bureau et les murs. Aether semblait flotté entre le monde des rêves et la réalité, son esprit trouvant enfin un répit dans ce cocon de tranquillité.

Le parfum léger des documents en papier, mélangé à une pointe de bois ciré, emplissait l'air, ajoutant à l'atmosphère paisible. Les mèches dorées d'Aether brillaient sous la lumière, contrastant avec l'ombre douce projetée par son corps affaissé. Son visage, bien que caché, trahissait une expression de sérénité, ses traits détendus comme rarement ils l'étaient en pleine journée de travail.

Les dossiers urgents, maintenant classés et rangés, semblaient l'observer, témoins silencieux de son dévouement et de son acharnement. Chaque feuille, chaque note portait la marque de son effort, et désormais, elles gisaient en attente de nouvelles actions, laissant leur créateur savourer un repos bien mérité. Le bureau lui-même, habituellement un champ de bataille de tâches administratives, ressemblait maintenant à un sanctuaire de quiétude, un refuge temporaire pour une âme épuisée.

Aether, plongé dans une sieste profonde, offrait une image de vulnérabilité touchante. Loin des préoccupations et des responsabilités qui pesaient sur ses épaules, il semblait, pour un instant fugace, redevenir un enfant cherchant refuge dans un monde de rêves. Les bruits lointains de la rue et des bureaux adjacents étaient comme des berceuses, enveloppant son esprit dans une bulle de calme et de repos.

Ainsi, le temps s'écoulait lentement, chaque minute s'étirant en une éternité apaisante. Aether, dans cet instant suspendu, trouvait un répit rare et précieux, un moment volé à la course effrénée de la vie quotidienne. Le soleil, descendant progressivement à l'horizon, promettait une fin de journée paisible, où même les âmes les plus tourmentées pouvaient trouver un semblant de paix.

D'un coup, un fracas retentissant brisa la tranquillité de l'agence immobilière. La porte s'ouvrit violemment, percutant le mur avec une force telle que le bruit résonna dans toute la pièce, ébranlant les murs et les fenêtres. Aether, plongé dans un sommeil profond, se redressa brusquement, le cœur battant la chamade. Ses yeux, encore embués de sommeil, cherchèrent désespérément à comprendre la source de ce vacarme.

Le choc de l'incident avait envoyé une vague d'adrénaline à travers son corps, dissipant instantanément toute trace de fatigue. Il passa une main tremblante dans ses cheveux blonds, tentant de les remettre en place d'un geste nerveux. Ses mèches, éparpillées de façon désordonnée par sa sieste improvisée, retombèrent en partie sur son front, lui donnant un air à la fois vulnérable et déterminé.

Aether se leva lentement, ses jambes encore engourdies par le repos, et se dirigea vers la porte de son bureau. Chaque pas résonnait sur le parquet, amplifiant son appréhension. Il s'arrêta un instant, prenant une profonde inspiration pour calmer les battements frénétiques de son cœur. Ses sens étaient en alerte maximale, chaque son, chaque ombre dans la pièce semblait plus intense, plus menaçante.

Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant