Chapitre 9- Un retour peu plaisant dans cet appartement.

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Aether tapait nerveusement son stylo contre la paroi de son bureau, son esprit englué dans des pensées troublantes. L'état de l'appartement de Mushiko envahissait son esprit comme une ombre persistante, et l'idée de devoir y retourner l'oppressait. Il devait accompagner le plombier et le maçon pour superviser les réparations nécessaires, mais chaque fibre de son être résistait à cette perspective. L'appartement de Mushiko n'était pas seulement en mauvais état matériellement; il semblait émaner une aura de malaise, une atmosphère oppressante qu'Aether percevait même en songeant à y mettre les pieds à nouveau.

Il avait passé en revue, encore et encore, les trous dans les murs, les tuyaux déformés, les signes évidents de violence qui imprégnaient chaque recoin de ce lieu. La pensée de se retrouver seul avec Mushiko le rendait malade. L'attitude de ce dernier, son regard perçant et les sous-entendus constants, tout cela formait un cocktail de tensions qu'Aether préférait éviter à tout prix. Le souvenir de la haine qu'il avait vue dans les yeux de Mushiko, une haine qui semblait irrationnelle et dirigée sans raison apparente, le hantait.

Aether savait qu'il devait affronter cette situation, qu'il avait une responsabilité professionnelle à assumer, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir comme un animal piégé. L'idée de devoir interagir avec Mushiko, de devoir naviguer dans cette tension palpable, lui faisait serrer les dents. Il repensait à Xiao, à cette complexité émotionnelle qui les liait encore, et se demandait comment ce dernier pouvait vivre dans un tel environnement. La situation semblait inextricable, et Aether se demandait s'il trouverait jamais une issue.

Le bureau, habituellement un sanctuaire de calme et de concentration, était devenu une cellule de réflexion amère. Le tic-tac du stylo contre le bois devenait une bande sonore anxiogène, rythmant ses pensées chaotiques. Il se demandait s'il pouvait vraiment faire face à ce qu'il allait découvrir encore une fois dans cet appartement, aux conversations difficiles qu'il devrait avoir, aux décisions qu'il devrait prendre.

Chaque détail de l'état de l'appartement de Mushiko revenait en boucle, l'empêchant de trouver une solution ou une stratégie claire.

– Aether, tout va bien ? Demanda Ganyu, alors qu'elle entrait avec une pile de dossiers. Vous semblez ailleurs. Vous ne vous êtes pas assez reposé ce week-end ?

– Je repense juste au fait que je dois aller chez monsieur Dokan dans une heure. Répondit-il simplement, alors qu'il se redressait sur sa chaise.

– Ah, c'est vrai. La femme aux cheveux bleu clair s'approcha de lui avec calme. D'ailleurs, comment est-ce que c'était ?

– Eh bien, vous voyez...

Il commença par décrire l'appartement de Mushiko, chaque détail étant gravé dans sa mémoire comme une cicatrice indélébile. Les murs, marqués de trous de différentes formes et tailles, semblaient raconter une histoire de violence silencieuse. Il expliqua comment certains trous ressemblaient à des impacts de poings, tandis que d'autres avaient des contours plus irréguliers, évoquant des collisions brutales avec une tête. Ces marques lui avaient donné des frissons, laissant son imagination vagabonder vers des scènes de rage incontrôlable et de souffrance.

Aether poursuivit en décrivant la salle de bain, où les tuyaux déformés et cassés ajoutaient une dimension encore plus sinistre à l'ensemble. Il se souvenait de la sensation de malaise qui l'avait envahi en voyant ces conduites arrachées de leur place d'origine, comme si elles avaient été utilisées comme armes improvisées. L'idée que quelqu'un avait peut-être été frappé avec ces morceaux de métal tordus le hantait encore, renforçant son impression que cet appartement cachait des secrets sombres et dangereux.

Ganyu écoutait attentivement, ses yeux s'élargissant d'inquiétude à mesure qu'Aether déroulait son récit. Il remarqua comment son expression douce devenait de plus en plus grave, reflétant la gravité des faits qu'il exposait. Il lui parla ensuite du salon, où un canapé encombré de vêtements et de sacs laissait deviner qu'il servait également de lit à quelqu'un. Ce détail anodin en apparence ajoutait une touche de tristesse à l'ensemble, soulignant les conditions précaires et troublantes dans lesquelles vivaient les habitants de cet appartement.

Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant