Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 34- Des larmes scellant des promesses.

Aether marchait lentement dans les rues de Liyue, ses pensées embrouillées par les récents événements. La brise du matin caressait son visage, mais il ne parvenait pas à en apprécier la fraîcheur. Les bruits familiers de la ville semblaient étouffés, comme s'ils provenaient d'un monde lointain. Chaque pas vers son agence lui paraissait lourd, empreint d'une mélancolie qu'il n'arrivait pas à dissiper.

Alors qu'il approchait de l'agence, il aperçut Keqing, debout devant l'entrée. Même de loin, il remarqua son air préoccupé, ses bras croisés sur sa poitrine et ses sourcils froncés. L'inquiétude et la frustration se lisaient sur son visage, créant un contraste frappant avec l'agitation matinale de la ville. Aether sentit une boule se former dans son estomac à la vue de son expression.

En s'approchant, Aether remarqua les légers tremblements dans les doigts de Keqing, la manière dont elle mordillait nerveusement sa lèvre inférieure. Elle semblait combattre un tourbillon d'émotions, essayant de maintenir une façade de calme. Son regard perçant scrutait la foule, se fixant enfin sur Aether lorsqu'il arriva à sa hauteur. La tension dans ses yeux le transperça, ajoutant une couche supplémentaire à son propre fardeau émotionnel.

Aether ralentit son pas, sentant la gravité de la situation peser encore plus lourdement sur ses épaules. Il ne pouvait pas fuir la confrontation qui l'attendait, même s'il le souhaitait de tout son être. Keqing, malgré sa frustration visible, était une ancre dans ce tourbillon de chaos. Il savait qu'elle cherchait des réponses, des assurances, et il devait les lui fournir, même si cela signifiait revivre les événements traumatisants.

En s'arrêtant devant elle, Aether baissa les yeux, incapable de soutenir son regard intense. Ses propres pensées tournaient en boucle, cherchant les mots justes, les explications nécessaires. Le silence entre eux était lourd, chargé de non-dits et d'émotions contenues. Chaque seconde qui passait semblait étirer le temps, rendant l'instant presque insupportable.

Keqing desserra légèrement ses bras croisés, prenant une profonde inspiration comme pour se donner du courage. Aether, sentant l'urgence de la situation, releva doucement les yeux, rencontrant enfin son regard. La détermination qu'il y vit, mêlée à une inquiétude sincère, lui donna la force de briser le silence. Il savait qu'il devait affronter cette conversation avec honnêteté, même si cela signifiait s'exposer à ses propres vulnérabilités.

– Aether, vous ne devriez pas manquer autant le travail... Marmonna Keqing, avant de soupirer, d'un air las. Enfin bon, il faut qu'on parle sérieusement.

– De quoi est-ce que vous voulez parler ? Demanda Aether, d'un air déprimé, toujours aussi livide. Du fait que je dois aller au commissariat ? Je le sais déjà, ça.

– Je veux vous parler de Mushiko, de vous-même et de Xiao. La femme aux cheveux violets vit qu'il avait réagi au nom de son amant. On devrait entrer et aller à votre bureau.

– Oui, d'accord. Le blond soupira, avant de secouer la tête. J'en suis bien obligé, de toute façon.

Keqing jeta un coup d'œil à la boîte qu'Aether tenait, mais elle ne dit rien. Ses yeux brillèrent un instant d'une curiosité silencieuse, puis elle détourna le regard, comme si elle respectait la gravité de ce qu'Aether portait. La boîte, lourde de symbolisme et de promesses tacites, semblait peser davantage entre ses mains tremblantes. Ensemble, ils franchirent les portes de l'agence immobilière, et Aether sentit les regards pesants de ses collègues se poser sur lui.

Chaque pas résonnait dans le hall d'entrée, l'atmosphère était chargée d'une tension palpable. Les murmures se faisaient entendre, se transformant en un chuchotement indistinct mais omniprésent. Aether baissa les yeux, fixant obstinément le sol, essayant de bloquer l'attention non désirée. Il se sentait comme un étranger dans un lieu pourtant familier, chaque regard accentuant sa vulnérabilité.