Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 5- L'amère mélancolie d'un soir d'hiver.

Aether était assis sur son balcon, enveloppé dans le voile opaque de la fumée de cigarette qui s'élevait autour de lui. Ses épaules étaient voûtées, son dos courbé sous le poids invisible de ses pensées tourmentées. Il avait déjà consommé une boîte complète de cigarettes ce soir-là, cherchant dans le geste mécanique de l'allumage et de l'inhalation un répit pour son esprit agité.

Le froid de la nuit pénétrait à travers ses vêtements, mais Aether semblait insensible à cette sensation désagréable. Son attention était entièrement absorbée par la tourmente intérieure qui faisait rage, une tempête émotionnelle qu'il peinait à apaiser.

À côté de lui, son chat grattait à la porte, émettant de petits miaulements plaintifs dans l'espoir d'attirer l'attention de son maître. Mais Aether restait sourd à ses appels, refusant d'ouvrir la porte pour lui permettre d'entrer. Il ne voulait pas exposer son compagnon félin à la nocivité de la fumée qui enveloppait l'air, même si cela signifiait sacrifier le réconfort de sa présence.

Les pensées de Aether étaient obsédées par sa rencontre avec Xiao, un événement qui avait ravivé des émotions qu'il avait tant essayé d'enterrer. Il se sentait submergé par un mélange de colère, de chagrin et de confusion, une tempête émotionnelle dont il ne semblait pas pouvoir s'échapper.

Chaque bouffée de cigarette était un acte de défiance contre la douleur qui le consumait de l'intérieur, une tentative désespérée de trouver un soulagement temporaire dans la fumée âcre et toxique. Mais chaque inhalation ne faisait que renforcer son malaise, le plongeant plus profondément dans les méandres de son désespoir.

Pourtant, malgré son état d'esprit sombre et tourmenté, une part de lui ressentait une pointe de culpabilité pour avoir repoussé son chat. Il savait que son compagnon à quatre pattes était là pour lui, prêt à lui offrir son amour inconditionnel et son réconfort silencieux. Et pourtant, il avait choisi de le rejeter, de le tenir à distance dans sa détresse solitaire.

Mais même cette pensée ne parvenait pas à le faire bouger. Il restait là, immobile, perdu dans un tourbillon de pensées sombres, les volutes de fumée s'élevant autour de lui comme des spectres de son propre tourment.

– Xiao, arrête de miauler, s'il te plaît. Marmonna le blond, alors qu'il se tournait pour jeter un coup d'œil furtif au chat. Les voisins vont finir par se plaindre.

Aether pouvait sentir la frustration monter en lui alors que le miaulement incessant de son chat résonnait à travers la porte. Il avait beau lui demander de se taire, le félin semblait déterminé à attirer son attention, ses griffes frappant la porte avec une énergie presque désespérée. Les sons répétés étaient comme des échos de son propre tourment intérieur, une symphonie de détresse qui semblait résonner dans toute la pièce.

Finalement, Aether céda, écrasant sa cigarette dans un geste de résignation. Il se leva de son siège, sentant la lassitude peser sur chacun de ses membres alors qu'il se dirigeait vers la porte coulissante. Il la déverrouilla lentement, le cliquetis métallique semblant résonner comme un écho de son propre état d'esprit agité.

À peine la porte fut-elle ouverte que Xiao se précipita à l'intérieur, comme s'il avait attendu ce moment avec impatience. Le chat se frotta contre les jambes de Aether avec une affection évidente, ses yeux brillants d'une lueur de reconnaissance alors qu'il cherchait le contact de sa main pour une caresse réconfortante.

Aether sentit un frisson de soulagement parcourir son corps alors qu'il plongeait ses doigts dans la fourrure douce de son compagnon. Les tensions qui avaient encombré son esprit semblaient se dissiper lentement, remplacées par un sentiment de calme et de réconfort alors qu'il se laissait envelopper par la chaleur de l'affection de son animal de compagnie.