Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 29- L'arroseur arrosé par son ennemi.

Après plus d'une semaine de cohabitation avec Xiao, Aether se sentait enfin complet. Depuis l'arrivée de Xiao, son appartement, autrefois silencieux et vide, s'était métamorphosé en un sanctuaire de réconfort et de chaleur. Xiao avait immédiatement coupé les ponts avec Mushiko, envoyant un message sans équivoque pour lui annoncer qu'il ne reviendrait plus et qu'il le quittait pour de bon. La réaction de Mushiko, prévisible et amère, s'était manifestée sous forme de menaces incessantes. Aether, calme et déterminé, avait conseillé à Xiao de conserver tous ces messages pour de futures plaintes, assurant ainsi une protection contre cet harcèlement toxique.

Chaque jour, Aether observait avec une certaine fierté et un profond soulagement les petites mais significatives améliorations dans leur vie commune. Il avait cessé de mâcher des chewing-gums, une habitude qui l'avait longtemps accompagné pour compenser son ancien besoin de fumer. Depuis que Xiao partageait son espace, cette impulsion de se réfugier dans la nicotine s'était estompée. Même lorsque Xiao allumait une cigarette, le besoin de s'en prendre une également ne le taraudait plus. C'était une grande avancée dans sa guérison, un signe que le chemin vers la sérénité était à portée de main.

Xiao, quant à lui, passait ses journées dans l'appartement, s'occupant à jouer, se reposer, et surtout, à guérir de ses blessures physiques. Les soins attentifs et réguliers prodigués par Aether avaient transformé le processus de guérison en une sorte de rituel quotidien, empreint de douceur et d'affection. Chaque coupure soignée, chaque bandage renouvelé, témoignait de l'amour et du soutien qu'Aether lui offrait. Les hématomes, ces stigmates douloureux de son passé récent, commençaient à s'estomper, comme si les caresses d'Aether avaient le pouvoir de dissiper non seulement la douleur physique mais aussi la souffrance émotionnelle.

L'appartement était devenu un cocon où le temps semblait suspendu. Les journées s'écoulaient avec une fluidité tranquille, rythmées par des moments de jeux vidéo, de repos bien mérité et de tendres échanges. Aether trouvait une joie sereine à observer Xiao se détendre, à le voir retrouver peu à peu une paix intérieure. Il voyait dans chaque sourire, chaque regard apaisé de Xiao, une victoire contre les ténèbres qui l'avaient autrefois englouti. L'atmosphère, autrefois lourde de solitude, était désormais imprégnée de cette complicité silencieuse et bienveillante.

Leur cohabitation, loin d'être simplement une réorganisation logistique, représentait une véritable renaissance pour eux deux. Les gestes simples du quotidien – préparer un repas, partager un café, s'étreindre en silence – étaient devenus des actes de guérison mutuelle. La présence constante de Xiao, sa vulnérabilité assumée, donnait à Aether une raison de plus de se lever chaque matin, déterminé à offrir son soutien inconditionnel.

Ainsi, chaque jour voyait Xiao se reconstruire un peu plus, aidé par les soins attentifs et l'amour d'Aether. Les cicatrices physiques s'estompaient, et avec elles, les marques invisibles laissées par la douleur et la peur. Leurs vies, autrefois marquées par la souffrance et l'incertitude, s'entrelacèrent désormais dans une danse harmonieuse de réconfort et de guérison. C'était là une preuve éclatante de la puissance de l'amour et de la résilience, une démonstration que, même dans les moments les plus sombres, la lumière pouvait toujours trouver son chemin pour offrir un nouvel espoir.

À chaque fois qu'Aether rentrait chez lui, il avait pris l'habitude de s'accroupir dès le seuil pour accueillir son chat, le choyant de caresses et de baisers affectueux. Le petit félin ronronnait de contentement, frottant sa tête contre les mains d'Aether, comme pour marquer ce rituel de tendresse. Une fois ces gestes accomplis, Aether se tournait vers Xiao, son cœur se remplissant d'une chaleur douce. Leurs étreintes, pleines de douceur et de réconfort, apportaient une sensation de paix profonde. Son appartement, autrefois marqué par une ambiance de solitude et de silence, semblait désormais baigné dans une lumière nouvelle, une lumière qui rendait chaque coin et recoin plus chaleureux et plus vivant.