Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 25- Mélange corrompu de désir et de peur.

Le trente-et-un décembre, la soirée du Nouvel An, Aether était seul dans son appartement. Allongé sur son canapé, il avait refusé toutes les invitations qu'il avait reçues. Les messages et les appels d'amis cherchant à le convaincre de se joindre à eux pour les festivités restèrent sans réponse. Il voulait éviter la foule, les rires, les éclats de joie.

Tout ce qui lui rappelait que, lorsqu'il franchirait le seuil de la nouvelle année, ce serait sans Xiao.

Il s'était installé confortablement, son chat blotti contre son torse. Les ronronnements apaisants de l'animal résonnaient doucement dans la pièce, offrant une trêve à son esprit tourmenté. Aether caressait distraitement le pelage soyeux de son compagnon, trouvant dans ce geste répétitif une sorte de réconfort. Le calme de l'appartement contrastait avec les échos lointains des célébrations extérieures. Des éclats de voix, des feux d'artifice commençant à illuminer le ciel, tout cela semblait appartenir à un autre monde, un monde dont il se sentait étranger cette nuit-là.

Son regard se perdait dans les ombres projetées par la lumière tamisée de sa lampe. Les souvenirs de Xiao affluaient, chaque détail de leur relation envahissant son esprit. Le rire de Xiao, ses sourires timides, la chaleur rassurante de sa présence... Tout semblait si loin, presque irréel. Aether ressentait une douleur sourde, un vide immense qu'il peinait à combler. Les pensées tournaient en boucle, chaque souvenir douloureux se mêlant à l'espoir ténu d'un futur différent.

Le tic-tac régulier de l'horloge marquait le passage inexorable du temps. Aether jetait des coups d'œil furtifs à son téléphone, redoutant le moment où minuit afficherait sur l'écran, signifiant le début d'une nouvelle année sans Xiao. Chaque minute qui s'écoulait semblait le rapprocher d'une vérité inévitable, celle de devoir avancer sans celui qui occupait encore toutes ses pensées.

Il ferma les yeux, cherchant à s'évader dans le sommeil, à fuir la réalité quelques heures de plus. Mais les souvenirs de Xiao, les regrets et les souhaits non exaucés le gardaient éveillé. Le chat, sentant l'agitation de son maître, redoubla de ronronnements, comme pour offrir un réconfort silencieux. Aether appréciait cette présence fidèle, trouvant dans ces moments de tendresse un semblant de paix.

Finalement, l'épuisement émotionnel eut raison de lui. Les paupières lourdes, il sombra dans un sommeil troublé, emportant avec lui les images floues d'une année écoulée, les promesses d'un avenir incertain. Lorsque le téléphone affichera la nouvelle année, Aether serait perdu dans ses rêves, inconscient du changement de date, cherchant inconsciemment à retenir les morceaux épars de ce qui avait été et de ce qui aurait pu être.

Mais le calme fit vite perturbé.

Aether ouvrit les yeux, son sommeil troublé par le son strident de la sonnette. Le miaulement de son chat et la pression réconfortante de sa tête contre lui l'ancrèrent momentanément dans le présent. Il se redressa lentement, encore engourdi par la fatigue et la tristesse. Qui pouvait bien venir à cette heure tardive, alors qu'il avait spécifiquement dit qu'il ne serait pas là ce soir ? La question tourna dans son esprit alors qu'il se dirigeait vers la porte, son cœur battant plus fort à chaque pas.

Lorsqu'il ouvrit la porte, la vue de Xiao le frappa comme une décharge électrique. Xiao se tenait là, les traits tirés, les yeux embués de larmes. Les coupures sur son visage, les hématomes sombres visibles à travers le débardeur qu'il portait, racontaient son histoire de souffrance et de douleur. Avant qu'Aether ne puisse articuler un mot, Xiao se jeta dans ses bras, son corps tremblant contre le sien. La chaleur du contact, mêlée à l'humidité des larmes de Xiao, fit monter une vague d'émotion en Aether.

– Xiao... Marmonna-t-il à peine, alors que sa gorge se nouait.

Il entoura Xiao de ses bras, le serrant fermement contre lui, sentant chaque secousse de ses sanglots. Le poids de Xiao dans ses bras, la réalité brutale de ses blessures, tout cela accentuait l'urgence de la situation. Aether pouvait sentir la fragilité de Xiao, la détresse qui émanait de lui. Il resta immobile un moment, offrant silencieusement tout le réconfort possible. Les minutes passaient, chaque seconde marquée par les battements synchronisés de leurs cœurs et les sanglots de Xiao qui s'estompaient peu à peu.