Chapitre 3- La passerelle entre le présent et le passé.

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Aether travaillait dans son bureau à l'agence immobilière, plongé dans une routine familière. Les doigts dansaient mécaniquement sur le clavier de son ordinateur, tandis que son esprit vagabondait loin de ses tâches administratives. Il y avait une photo encadrée posée délicatement à côté de son écran, un souvenir quotidien qui lui apportait un certain réconfort. La photo montrait son chat, Xiao, blotti confortablement sur le canapé, ses yeux dorés brillants capturant la lumière d'une manière qui semblait presque surnaturelle.

De temps en temps, Aether détournait les yeux de l'écran pour fixer la photo, un sourire fugace éclairant son visage. Cette image représentait bien plus qu'un simple animal de compagnie, elle était le symbole de sa résilience et de sa capacité à trouver de la chaleur et de la compagnie même dans les moments les plus solitaires. Son regard se perdait dans les souvenirs des premiers jours avec Xiao, la patience qu'il avait fallu pour gagner sa confiance, et la douceur des moments passés ensemble.

À l'extérieur, la neige tombait en silence, enveloppant la ville d'un manteau blanc et feutré. Les flocons tourbillonnaient doucement devant la fenêtre, créant un contraste saisissant avec la chaleur et la lumière artificielle de son bureau. Les rues étaient presque désertes, les bruits de la ville étouffés par la neige épaisse. Aether ressentait une étrange quiétude en observant ce spectacle hivernal, une pause bienvenue dans le tourbillon incessant de ses pensées et de ses obligations professionnelles.

Il tapait sur son clavier avec une régularité presque hypnotique, ses gestes automatiques trahissant l'absorption de son esprit dans des réflexions plus profondes. Les lignes de texte défilaient sur l'écran, des documents et des courriels qui nécessitaient son attention, mais son esprit restait fixé sur des préoccupations plus personnelles. Les souvenirs de son ancien amour, Xiao, se mêlaient aux pensées de son avenir incertain, créant un kaléidoscope d'émotions qui tourbillonnaient sous la surface de sa concentration apparente.

Les heures passaient lentement, marquées par le tic-tac régulier de l'horloge murale. Aether se laissait parfois distraire par le paysage extérieur, ses pensées s'attardant sur la beauté tranquille de la neige et la sérénité qu'elle apportait. Le contraste entre la tempête intérieure de ses émotions et le calme extérieur était saisissant, renforçant son sentiment de solitude et de réflexion introspective.

Malgré tout, il trouvait une certaine consolation dans la routine de son travail, un refuge temporaire contre les tumultes de ses pensées. Le bruit des touches du clavier, le cliquetis des fichiers numériques et le murmure lointain des conversations de ses collègues formaient une toile de fond apaisante. Dans ce cadre familier, Aether se sentait ancré, capable de naviguer entre les souvenirs du passé et les réalités du présent, trouvant un équilibre précaire mais nécessaire pour continuer à avancer.

Ainsi, la journée se déroulait, chaque tâche accomplie apportant une petite victoire contre les fantômes de son passé. Et à chaque fois qu'il jetait un coup d'œil à la photo de Xiao, il se souvenait qu'il n'était pas seul, que même dans les moments les plus sombres, il y avait toujours une lumière pour le guider.

– L'appartement numéro cinq cents soixante a été vendu hier soir... Marmonna-t-il à lui-même, alors qu'il cochait une case sur la page numérique. L'appartement trois cents quatre-vingt dix est actuellement en visite...

Il faisait froid, et l'ambiance dans l'agence immobilière était quelque peu maussade. Les fenêtres laissaient entrevoir le ciel gris et chargé de neige, accentuant l'impression de froideur et de morosité qui imprégnait les lieux. Le chauffage central peinait à compenser la morsure de l'hiver, et chacun vaquait à ses occupations, emmitouflé dans des pulls épais et des écharpes. Les conversations étaient rares, limitées à des échanges professionnels, et les visages de ses collègues semblaient refléter la même lassitude que le sien.

Do We Meet Again ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant