Chapitre 18 - AMARIA

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Le week-end est passé à une trop grande vitesse pour que mes émotions aient le temps de s'en remettre. Je dois me retrouver dans la même salle que Sofia dans quelques heures, en faisant comme si elle n'avait pas passé la moitié de son week-end entre mes cuisses.


Amaria à quoi tu penses de si bon matin.


– Pourquoi tu rougis ? Tu penses à des choses salaces avoue, dit Ophélia avec un air taquin.

– Tais toi.

Elle s'esclaffe de rire avant de continuer à se maquiller.

– Je suis censée me comporter comment ?

– C'est simple, tu rentres tu dis bonjour madame et tu ressors.

– Mais ça va être bizarre non ?

– Meuf, tu peux pas monter au septième ciel avec ta prof le week-end et arriver le lundi matin en te disant que ça va être normal.

Je hausse les épaules, elle n'a pas vraiment tord.

– Je vais devoir croiser Mary aussi.

– Ignore la.

– Je comptais pas lui taper la bise.


Je me dirige vers la salle de Monsieur Lake et décide de m'asseoir au dernier rang pour paraître le plus inaperçu possible. Le devoir que je vais lui rendre n'est pas le meilleur que j'ai pu faire alors loin de moi l'envie de me faire remarquer. J'évite aussi, du mieux que possible, Mary et son regard de biche attristée posée sur moi. Pourquoi c'est toujours la personne qui agit mal qui semble le plus attristée dans l'histoire ? Si tu sais que ton acte va blesser quelqu'un ou briser une relation, tu t'abstiens. Il faut croire que la réflexion n'est pas donnée à tout le monde. Monsieur Lake entre dans la salle de manière théâtrale avant de commencer son cours. Une bonne heure passe avant que celui n'accepte que l'on fasse une pause. Je profite de celle-ci pour me diriger vers les toilettes, je ressors puis me retrouve en face de Mary.

– Salut Mia, dit-elle d'un ton gêné.

Je me décale sur le côté afin de passer et me dirige vers un lavabo, l'ignorant totalement.

– S'il te plaît, j'aimerais qu'on discute.

Un rire jaune me prend mais je fais de mon mieux pour ne pas l'insulter.

– J'ai aucune envie de discuter avec toi, dis-je d'une voix tranchante.

Elle se fige et je tourne rapidement les talons afin de sortir et de retourner à ma place. Elle ne s'attendait sûrement pas à la dureté que j'ai employée dans ma voix. Ce n'est pas mon habitude d'être mauvaise, je déteste ça en règle générale. Cependant, qu'on me fasse du mal c'est une chose mais voir le visage d'Ophélia se décomposer puis passer à la haine, en est une autre. La situation a beau me briser le cœur, je sais comment est Ethan alors ça ne sera sûrement pas lui qui fera le premier pas. Il a beau être fautive, sa fierté aura toujours raison de lui. Je déteste ce genre de comportement, je crois bien que si j'avais pas grandis avec lui, j'aurais pu le détester très facilement. Mes pensées se dévient très rapidement quand une notification apparaît sur mon téléphone.


"J'ai hâte de voir vos yeux émeraudes posés sur moi Madame Bakston."


Un large sourire se dessine sur mon visage, cette femme à le don de jouer avec mes émotions. Monsieur Lake s'approche de mon bureau afin de récupérer ma copie du devoir que j'ai un peu bâclé. Il hausse un sourcil en l'observant, constatant que celle-ci ne fait pas le nombre de lignes demandées puis revient tasser sa pile de feuilles sur son bureau. Mon téléphone vibre à nouveau dans ma poche.

Perturbatrice / DARK ROMANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant