Chapitre 29 - AMARIA

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Après cette journée où j'ai plus eu l'impression d'être une pauvre nulle, je ne sais pas pourquoi mais j'ai seulement envie de prendre l'air. J'ai passé le reste de la journée dans mon lit à me morfondre mais au final, à part m'enfoncer, je n'ai pas vraiment plus avancée dans cette affaire. J'enfile une veste et je déambule dans les rues de Boston, j'envoie quelques textos à Ophélia qui n'est pas rentrée de la journée et après quelques minutes de marche, je relève la tête avant de me rendre compte où je me suis inconsciemment rendue. Je pousse un soupire avant d'entrer dans le parc et quitte à souffrir un bon coup, autant y aller. Je marche dans les différentes allées d'arbres et m'arrête net quand mon regard se porte sur elle, son style vestimentaire et les larmes qu'elle verse me laisse à penser que ce n'est pas le moment pour faire une esclandre.

– Qu'est-ce que tu fais ici, dis-je froidement.

Elle se tourne vers moi, ses yeux vitreux m'indique qu'elle se retient d'éclater en sanglots. La peur que je peux lire dans ses yeux me déclenche une vague de frisson mélangé à tout un tas d'inquiétudes. Ma fierté me crie de partir mais mon coeur lui, me pousse à m'asseoir à ses côtés et la soutenir silencieusement comme elle a su le faire à chaque fois que je l'appelais.


Est-ce que ça serait à cause de nous qu'elle est dans cet état ?


Impossible. Elle aurait simplement essayer de me parler, enfin je pense. Elle a toujours était indéchiffrable, je me rends compte qu'elle ne m'a jamais vraiment parlé de ce qu'elle ressentait ou se qu'il l'a tracassait. Elle a toujours tout gardé pour elle et elle laissait juste afficher son sourire pour faire comme si tout allait bien. Quand j'y réfléchis, je ne sais pas grand-chose d'elle.


Son passé, sa famille, comment est-elle arrivée ici ?


Des milliers de questions tournent en boucle dans ma tête mais je sais que ce n'est pas le bon moment pour ça. Elle a l'air déjà assez mal comme ça, je ne veux pas enfoncer le couteau dans la plaie mais peut-être que c'est elle qui l'a créée cette plaie. Peut-être que si elle n'avait pas été si mystérieuse et bordel, compliquée tout aurait été plus simple. On aurait pu se poser et discuter normalement sans qu'elle ne se comporte comme une garce et j'aurais pu éviter d'être rejetée comme une idiote constamment.


Calme toi Amaria.


Je regarde à l'horizon et prends une grande bouffée d'air frais, cet endroit à la facilité de m'apaiser même si actuellement, j'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances.

– Le ciel est magnifique ce soir, dis-je avant de soupirer.


Je t'aime.


Mon regard se pose sur elle quand une grande tristesse m'envahit, je relâche mes épaules et décide de rentrer. J'ai pas la force de supporter ça et encore moins de pleurer devant elle. Je déteste cette situation, j'aimerais que tout se tasse et qu'on redevienne Amaria et Sofia.


Mais enfin qu'est-ce que tu racontes Mia.


– Putain !

Je regarde de travers l'homme qui me dévisage, je viens littéralement de jurer à voix haute. Si dans mes pensées, c'est quelque chose de normal. Il semblerait qu'à voix haute et toute seule dans la rue, c'est plutôt mal vu. Surtout si on ne souhaite pas passer pour une folle.

Perturbatrice / DARK ROMANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant