Chapitre 40 - SOFIA

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J'ouvre les yeux tout en grimaçant, une violente douleur à l'épaule m'empêche de bouger autre chose que ma tête. Les lumières blanches me transperce la rétine et les bruits du cardiogramme surveillant ma fréquence cardiaque m'indique où je suis. Je penche légèrement la tête sur le côté avant d'apercevoir des cheveux roux, cascadant le long d'un fauteuil. Elle semble profondément endormie alors j'évite de faire un maximum de bruit afin d'éviter de la réveiller. Je ne sais pas combien de temps je suis ici mais la voir à mes côtés, me réchauffe le coeur.

Elle vient de vivre quelque chose d'horrible et de traumatisant par ma faute et malgré tout, elle est restée à mes côtés. J'ai été odieuse avec elle, je l'ai ignorée et je l'ai fait souffrir mais elle s'est tout de même empressée de venir me sauver. Mon cœur se remplit de joie et des larmes commencent à couler le long de ma joue, c'est donc ça de se sentir aimée ? Elle ouvre délicatement les yeux et se dirige aussitôt vers moi.

– Tu es réveillée ! Pourquoi tu pleures ? Tu as mal quelque part ? dit-elle inquiète.

– Tu es là, chuchoté-je en essayant du mieux que possible de contenir mes larmes.

– Je suis là.

Elle s'assied sur le rebord de mon lit d'hôpital et glisse ses doigts entre les miens pour porter ma paume jusqu'à ses lèvres.

– Tu m'avais promis un avenir radieux, tu te rappelles, reprit-elle.

Je sourit et acquiesce.

– Alors je compte bien te faire tenir ta promesse, dit-elle avant de déposer un tendre baiser sur la paume de ma main.

– Depuis combien de temps sommes-nous ici ?

– Ça fait 3 jours que tu ne te réveillais pas, les médecins envisageaient de te mettre dans un coma artificiel mais j'ai lutté pour qu'ils attendent encore un peu. Je savais que tu allais te réveiller, il était hors de question que je te laisse partir.

Je peux lire sur son visage la douleur qu'à été ces derniers jours, je m'en veux tellement de lui avoir infligé ça.

– Et Mattia ?

– Il est dans la pièce à côté avec Ophélia.

L'incompréhension se lit sur mon visage mais avant que je ne puisse poser d'autres questions, une infirmière entre dans la salle.

– Madame Bianchi, je suis ravie que vous soyez éveillée.

Je lui souris en guise de remerciement puis elle reprend.

– C'est une vilaine blessure que vous avez là, nous pensions vous avoir perdue.

Je sens la main d'Amaria se crisper face à ses mots.

– Mais je suis contente que ce ne soit pas le cas. Cependant, votre bras droit devra être temporairement immobilisé, le temps que la blessure puisse guérir. Le médecin va également vous prescrire des séances de kiné pour que vous puissiez, progressivement, retrouver l'usage intégrale de votre bras.

– Merci infirmière, ça devrais me prendre combien de temps ?

– Difficile à dire, pour la blessure sûrement un bon mois mais la rééducation ça sera en fonction de votre muscle. Il faut prendre en compte que les tendons ont été touchés et c'était une opération assez lourde que vous avez subi.

– Je vois, merci beaucoup.

– Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.

Amaria et moi acquiesçons de la tête puis la porte de la chambre se referme derrière elle.

Perturbatrice / DARK ROMANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant