Chapitre 38 - MATTIA

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Santa merda.


Cet enfoiré est une bombe à retardement, si je le flingue maintenant, on explose tous. Il faut que je réussisse à sauver le peu de mes hommes restants. Si il pense que je vais être à la merci de ce figlio di puttana de Conti, autant me foutre immédiatement une balle dans la tête. Ce violeur n'aura jamais ne serait-ce qu'une interaction amicale de ma part, je suis le fléau de sa vie. J'ai bien l'intention de lui couper une à une, chaque partie de son corps de vicelard avant de le noyer dans de l'acide. Il priera de tout son être pour mourir au plus vite, pendant que je le regarderai souffrir pendant des heures avec une satisfaction tellement grande que j'en banderai. Il va payer pour le meurtre autrefois de ma mère mais aujourd'hui aussi, celui de mon père. C'est une promesse et une certitude : Gabriele Conti, tu es un homme mort. Je regarde avec dédain le traître qui se trouve en face de moi.

– Tu es bien silencieux pour un homme sur le point de mourir.

– Tu comptes me tuer ?

– Pas moi mais Gabriele aimerait le faire en personne.

Je ris jaune et je vois bien que mon comportement lui déplaît.

– Vous serez encore très loin derrière lorsque je déciderais d'égorger ce gros porc.

Il s'avance vers moi, un air cynique sur le visage.

– Tu aimes te sentir en avance sur tout le monde, pourtant regarde à cet instant, qui à une équipe en piteuse état ?

– C'était tes amis ! s'exclame soudainement Edoardo.

– L'amitié ne fait pas partie de ma vie, c'était des collègues, des pions peut-être et aujourd'hui des victimes. Je ferais tout pour satisfaire les ordres de mon chef alors sacrifier quelques hommes ne m'importe peu.

La mâchoire d'Edoardo se contre, le deuil de cet homme peut être un atout pour nous aider à venger l'attentat de ce soir. Il est encore sous le coup des émotions mais sa soif de revanche est grande, il a toujours fait partie des meilleurs de cette équipe et c'est d'ailleurs pour ça qu'il assurait la sécurité.

– Et qu'est-ce que tu comptes faire exactement, demandé-je lassé de cette situation.


Qu'on en finisse.


Un sourire se dessine sur son visage quand une dizaine d'hommes entrent dans la pièce. La plupart des hommes nous encerclent, leurs armes braqués sur nous, pendant que quatres d'entre eux se dirige sur les femmes. Sofia joue l'innocente mais je sais bien qu'elle a caché son arme sur elle, tata est une vieille femme douce alors elle se laisse faire sans broncher, Amaria semble au bout de la crise de nerf, quant à Ophélia, l'homme la relève et l'oblige à rester debout se qui lui provoque beaucoup de douleur, perceptible suite aux grimaçes qui déforme son visage. Je regarde l'homme qui la maintient d'un œil mauvais et me tourne à nouveau lorsque ce connard de Marco décide de reprendre la parole. Je connais chaque nom de chaque homme qui a travaillé pour mon père, sa localisation, les prénoms de chaque membre de leur famille et qu'est-ce qu'ils font dans la vie. C'est pourquoi, je n'arrive pas à comprendre comment était-il possible qu'il puisse passer des coups de fil à Conti sans que je m'en aperçoive.

– Ta sœur a toujours été magnifique et j'aurais adoré faire partie des hommes à qui ton père souhaite l'offrir.

J'entends Sofia derrière moi rire de manière insultante.

– Tu crois vraiment que j'aurais épousé un guignol comme toi.

Touché dans son égo, Marco signe un mouvement de la tête et l'homme qui s'occupe de Sofia lui assène un coup dans le ventre.

– Après mûre réflexion, je pense que je préfèrerais tua puttana, elle est un peu amochée mais ce visage et ce corps me font bander.

L'homme fait avancer Ophélia de force jusqu'à ce qu'elle se trouve à sa hauteur. Il s'approche d'elle et renifle ses cheveux comme le chien qu'il est. Elle grimace et retire son visage, elle est bien calme et sûrement traumatisée de tout ça. Mon sang bouillonne mais il faut que je reste calme, elle est juste à côté de lui. Son homme de main maintient fermement les bras d'Ophélia, Marco s'approche encore un peu plus d'elle et fait parcourir sa langue du creux de son cou jusqu'à ses lèvres, elle décide de se rebeller et mord sa langue avant qu'il ne tente autre chose. Je ressens à la fois de la fierté et de violentes pulsions meurtrières. Il la gifle pour cet acte et un voile noir recouvre mon regard, une détonation provient de derrière moi et vient atteindre l'homme qui retient Ophélia en pleine tête.

C'était Sofia, elle avait réussi à se détacher de son agresseur mais venait tout bonnement de déclencher de nouveaux assauts. Edoardo et Jùlio s'occupent des hommes qui nous encerclent pendant que je me dirige vers Marco, celui-ci devient tout frêle et tente de me rappeler encore une fois, la bombe que je risque de déclencher si je fais un geste brusque.

Je tourne me tourne vers Ophélia qui est à nouveau tombée et qui peine à se relever, je plonge mon regard dans le sien quand une seconde détonation se fait entendre suivi de quelques bips sonores à proximité. J'aide celle-ci à se relever afin de nous éloigner le plus possible de cette bombe mais il était déjà trop tard.  

Perturbatrice / DARK ROMANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant