Chapitre vingt-cinq : Alexander

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Alexander Caruso resta planté dans la rue, trempé par la pluie battante, regardant la silhouette de Timothy disparaître dans la nuit. Son cœur se serra de douleur en repensant à la confrontation qui venait d’avoir lieu. Les mots de Timothy résonnaient encore dans ses oreilles, tranchants et pleins de désespoir.

Il rentra lentement chez lui, chaque pas lourd de culpabilité. En fermant la porte derrière lui, il se sentit submergé par une vague de solitude. La maison qui avait été témoin de tant de moments heureux avec Timothy semblait soudainement vide et froide.

Alexander se dirigea vers le salon, se laissant tomber sur le canapé. Il passa une main sur son visage, essayant de rassembler ses pensées. Comment en étaient-ils arrivés là ? Il aimait Timothy plus que tout, mais la peur de le voir souffrir à cause des rumeurs et des regards malveillants l’avait poussé à prendre ses distances.

« Je suis un lâche, » murmura-t-il à lui-même, se remémorant les paroles accusatrices de Timothy. « Je n’ai pensé qu’à moi-même."

La nuit passa dans une brume de réflexion et de regrets. Alexander ne réussit pas à fermer l’œil, les images de Timothy en colère et en larmes hantant son esprit. Il savait qu’il devait faire quelque chose pour réparer les dégâts, mais il ne savait pas par où commencer.

Le lendemain matin, épuisé et le cœur lourd, Alexander se rendit au bureau. Chaque pas qu’il faisait dans les couloirs lui semblait peser une tonne. Les regards de ses collègues, qu’il aurait autrefois ignorés, semblaient maintenant percer son âme. Il se sentait exposé et vulnérable.

En arrivant à son bureau, il trouva une pile de dossiers en attente. Mais son esprit était ailleurs. Il ne pouvait se concentrer sur le travail alors que Timothy était quelque part, souffrant de la distance qu’il avait lui-même imposée.

« Il faut que je parle à Timothy, » se dit-il finalement. « Je dois lui montrer que je suis prêt à me battre pour nous. »

Alexander prit son téléphone, hésitant un instant avant de composer le numéro de Timothy. La sonnerie résonna plusieurs fois, mais aucune réponse. Il laissa un message vocal, sa voix tremblante d’émotion.

« Tim, c’est Alex. Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé. Je me rends compte que j’ai été égoïste et que je t’ai blessé. S’il te plaît, parlons-en. Je t’aime et je veux me battre pour nous. Rappelle-moi. »

Les heures qui suivirent furent interminables. Alexander tenta de se plonger dans son travail, mais son esprit revenait toujours à Timothy. Chaque seconde sans réponse était une torture. Il se demandait si Timothy pourrait jamais lui pardonner.

À la fin de la journée, Alexander décida de prendre les choses en main. Il se rendit chez Timothy, déterminé à lui parler en face-à-face. En arrivant, il frappa à la porte, mais aucune réponse. Il frappa encore, plus fort cette fois, sentant la panique monter en lui.

« Tim, c’est Alex. S’il te plaît, ouvre la porte. On doit parler, » appela-t-il, sa voix tremblant légèrement.

Mais Timothy ne répondit pas. Alexander resta un moment devant la porte, le cœur lourd, avant de se résoudre à partir. Sur le chemin du retour, il sentait le désespoir grandir en lui.

Les jours suivants furent une véritable épreuve. Timothy faisait tout pour éviter Alexander au bureau. À chaque fois qu’Alexander essayait de l’approcher, Timothy trouvait une excuse pour s’éloigner ou se cacher. Les réunions étaient tendues, et Alexander sentait le vide grandir entre eux.

Il remarqua également que Timothy avait des cernes sous les yeux, des signes évidents de fatigue et de détresse. Souvent, ses yeux étaient rouges lors des réunions, témoignant des larmes qu’il avait probablement versées. Chaque fois qu’Alexander voyait ces signes, une douleur sourde lui transperçait le cœur.

« Tim, s’il te plaît, parlons, » lui dit-il un jour, tentant de l’arrêter dans un couloir.

Mais Timothy détourna le regard et continua son chemin sans un mot. Alexander se sentit impuissant, ne sachant plus quoi faire pour réparer les choses.

Il tenta à plusieurs reprises de l’appeler, de lui envoyer des messages, mais Timothy restait silencieux. Chaque jour sans réponse accentuait la douleur d’Alexander, lui rappelant à quel point il avait tout gâché.

La solitude et la culpabilité le rongeaient. Il se rendait compte que, malgré ses erreurs, son amour pour Timothy n’avait jamais été aussi fort. Mais comment pouvait-il lui montrer cela si Timothy refusait de le voir ou de lui parler ?

Alexander savait qu’il devait trouver un moyen de regagner la confiance de Timothy, de lui prouver qu’il était prêt à affronter le monde entier pour leur amour. Mais pour l’instant, il se sentait perdu, désespéré, cherchant une lueur d’espoir dans l’obscurité de leurs jours séparés.

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