chapitre trente-six : Timothy

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La boîte de nuit était remplie de lumière, de musique et de rires. Timothy, Alexander, Mark et plusieurs collègues de travail avec qui ils avaient tissé des liens étaient sortis ensemble pour une soirée de détente et de plaisir. L’ambiance était joyeuse, et Timothy se sentait détendu. La plupart de leurs collègues avaient cessé de juger la relation entre lui et Alexander, acceptant leur amour avec bienveillance.

Tout le monde semblait passer un bon moment, sauf Steve avec qui Timothy avait eu une grosse altercation quelques mois plus tôt. Ce collègue, visiblement encore amer, continuait à lancer des regards désapprobateurs et à murmurer des remarques désobligeantes.

La soirée battait son plein, et l’ambiance était à son maximum. Timothy fit signe à Alexander qu’il sortait prendre l’air. Alexander lui sourit et hocha la tête, lui donnant un baiser rapide avant de retourner à la conversation animée avec Mark.

Timothy se fraya un chemin à travers la foule, appréciant la fraîcheur de l’air nocturne lorsqu’il sortit sur le parking de la boîte de nuit. Il inspira profondément, savourant le calme relatif à l’extérieur.

Cependant, son répit fut de courte durée. Il tomba sur son collègue avec qui il s’était battu quelques mois plus tôt. Steve n’était pas seul, mais accompagné de plusieurs autres hommes. Timothy sentit immédiatement la tension dans l’air.

« Alors, Gage, » commença Steve avec un sourire narquois. « Toujours collé à ce vieux pédophile, hein ? »

Les mots frappèrent Timothy comme une gifle. « Qu’est-ce que tu veux, connard ? »

« Ce que je veux ? Juste te rappeler à quel point ta relation est malsaine. Caruso devrait avoir honte de sortir avec un gamin comme toi. »

La rage bouillonna en Timothy. « Notre relation ne te regarde pas ! Va te faire foutre ! »

L’altercation s’enflamma rapidement, les insultes fusant de part et d’autre. Steve se rapprocha, son regard plein de mépris. « Tu te prends pour qui, hein ? Tu n’es qu’un gamin, et tu crois pouvoir me parler comme ça ? »

Timothy ne put contenir sa colère. « Je suis peut-être jeune, mais au moins, je ne suis pas un connard jaloux et mesquin comme toi. »

Steve se jeta sur lui, et en un instant, Timothy se retrouva entouré par cinq hommes, tous prêts à en découdre. La bagarre éclata, les coups pleuvant de toutes parts. Timothy fit de son mieux pour se défendre, mais il était largement en infériorité numérique. Les coups pleuvaient, les insultes continuaient à fuser.

À l’intérieur, Alexander commençait à s’inquiéter de ne pas voir Timothy revenir. Il se tourna vers Mark, son visage exprimant son anxiété. « Tim ne revient pas. Ça fait trop longtemps. Je vais voir ce qui se passe. »

Mark hocha la tête, comprenant l’urgence de la situation. « Je viens avec toi. »

Ils se précipitèrent vers l’extérieur, et ce qu’ils découvrirent les horrifia. Timothy était allongé au sol, rué de coups, son visage en sang. Les autres hommes continuaient à le frapper sans relâche.

« Tim ! Non ! » hurla Alexander, sa voix déchirante de douleur et de rage.

Il se jeta dans la mêlée, laissant exploser sa colère. « Espèces de connards ! Lâchez-le ! » cria-t-il en frappant de toutes ses forces. Les agresseurs se retournèrent vers lui, mais Alexander, fou de rage, ne ressentait plus aucune peur. Mark suivit de près, et ensemble, ils se battirent pour protéger Timothy. La rage et l’adrénaline les guidaient, chaque coup porté avec une détermination féroce.

Ils mirent une bonne correction aux assaillants, les repoussant un à un. L’air était rempli de cris et de bruits de coups, la violence de la scène étant insoutenable. Les agresseurs, voyant qu’ils étaient moins fort, commencèrent à battre en retraite, laissant Timothy au sol, ensanglanté et à peine conscient.

Alexander se précipita vers Timothy, qui était assis sur une marche, ses mains tremblantes et son visage couvert de sang. « Tim, mon Dieu, est-ce que ça va ? » demanda Alexander, sa voix tremblante d’émotion.

Timothy leva les yeux vers lui, ses larmes se mêlant au sang sur son visage. Il tenta de sourire, mais la douleur l’en empêchait. « Je vais… je vais bien, Alex… »

« Non, tu ne vas pas bien. On doit t’emmener à l’hôpital, » répondit Alexander, ses yeux brillants de larmes.

Mark s’approcha, posant une main réconfortante sur l’épaule d’Alexander. « Allons l’emmener à l’hôpital. Il a besoin de soins. »

Les autres collègues se rassemblèrent autour d’eux, offrant leur soutien et leur assistance. Ensemble, ils aidèrent Timothy à se lever. Il était chancelant, à la limite de l’évanouissement, et Alexander le soutenait de toutes ses forces. Timothy s’appuya lourdement sur Alexander, sentant l’amour et la protection de son compagnon.

En route vers l’hôpital, Timothy sentit une vague de gratitude et de soulagement l’envahir. Ils avaient surmonté une épreuve de plus, et malgré la douleur et les blessures, leur amour restait indéfectible. Alexander était à ses côtés, prêt à affronter tous les défis, et Timothy savait qu’ils pouvaient tout surmonter ensemble.

« Je t’aime, Alex, » murmura-t-il faiblement, sa tête reposant contre l’épaule de son compagnon.

« Moi aussi, mon amour, » répondit Alexander, ses yeux brillants de larmes. « Toujours. »

Ils arrivèrent à l’hôpital, et Timothy fut immédiatement pris en charge par le personnel médical. Alexander resta à ses côtés tout le temps, serrant sa main, refusant de le lâcher.

« Je suis tellement désolé, Tim, » murmura Alexander. « Je n’aurais jamais dû te laisser seul. »

« Ce n’est pas ta faute, Alex, » répondit Timothy, sa voix faible mais pleine de détermination. « On est ensemble, et c’est tout ce qui compte. »

Les médecins s’affairaient autour de Timothy, soignant ses blessures et vérifiant son état. Alexander resta là, observant chaque geste, s’assurant que Timothy était bien pris en charge. La douleur de voir son compagnon dans cet état était presque insupportable, mais il savait qu’ils surmonteraient cette épreuve comme toutes les autres.

En fin de compte, Timothy était stabilisé et mis en observation. Alexander s’assit à ses côtés, tenant sa main, promettant de ne jamais le laisser seul à nouveau.

« Je t’aime, » murmura Timothy, ses yeux se fermant doucement sous l’effet des sédatifs.

« Je t’aime aussi, mon amour, » répondit Alexander, ses larmes coulant librement. « Pour toujours. »

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