L'audace de nous aimer

chapitre quarante : Timothy

Un mois s’était écoulé depuis l’agression de Timothy, et la vie au bureau avait repris un semblant de normalité. Les blessures physiques de Timothy guérissaient bien, mais les souvenirs de cette nuit restaient vifs dans son esprit. Malgré cela, il continuait de venir au travail chaque jour, déterminé à ne pas laisser la peur dicter sa vie.

Un après-midi, Timothy se trouvait seul dans la cuisine du bureau, se servant une tasse de café. La journée avait été relativement calme, et il savourait ce moment de tranquillité. Soudain, il sentit une présence derrière lui. Il se retourna rapidement et se retrouva nez à nez avec Steve  avec qui, il  s’était battu un mois plus tôt.

Le cœur de Timothy accéléra, mais il tenta de garder son calme. « Qu’est-ce que tu veux ? » demanda-t-il, essayant de garder une voix ferme.

Steve fit un pas en avant, ses yeux brillants d’une intensité étrange. « J’en peux plus, » murmura-t-il, sa voix tremblant légèrement.

Avant que Timothy ne puisse réagir, Steve se jeta sur lui. Instinctivement, Timothy se mit en position de défense, mais il se retrouva rapidement plaqué contre la table derrière lui, le souffle coupé. La bouche de Steve n’était qu’à quelques centimètres de la sienne, et Timothy pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau.

« J’ai tout tenté pour ignorer ce que je ressens pour toi, » dit Steve d’une voix basse et menaçante. « La seule idée que j’ai trouvée pour te toucher, c’est de te mettre des coups. »

Timothy comprit alors pourquoi Steve avait agi ainsi avec lui. Il ressentit un mélange de compréhension et de frustration. Il n’était pas apeuré, mais il se demandait comment se sortir de cette situation sans blesser son collègue. Avant qu’il ne puisse réfléchir davantage, Steve l’embrassa violemment. Timothy tenta de se débattre, mais Steve était trop fort. Les lèvres de son collègue étaient brutales contre les siennes.

Steve mordit durement son cou, arrachant un gémissement de douleur à Timothy. Il sentit une main rude empoigner ses parties intimes, et il comprit qu’il devait agir rapidement.

Juste à ce moment-là, la porte de la cuisine s’ouvrit, et Alexander et Mark entrèrent en riant, ne se doutant pas une seule seconde de ce qui était en train de se passer.

La scène se figea, et Timothy, le souffle court et les yeux écarquillés, croisa le regard de son compagnon.