chapitre vingt-neuf : Alexander

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Alexander Caruso attendait dans son bureau, le cœur lourd et l’esprit embrouillé. Les jours qui avaient suivi la bagarre et la confrontation avec Timothy avaient été un tourbillon de confusion et de douleur. Chaque réunion, chaque interaction au bureau était teintée d’une tension palpable, et Alexander sentait que les regards de ses collègues étaient lourds de jugement et de curiosité.

Il se surprenait à vérifier son téléphone toutes les quelques minutes, espérant un message de Timothy, un signe qu’il était prêt à parler. Lorsqu’il trouva la lettre de Timothy sur son bureau ce matin-là, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Avec des mains tremblantes, il ouvrit l’enveloppe et commença à lire.

« Alex,

Merci pour ta lettre. Je suis encore en colère et blessé, et je ne sais pas si je suis prêt à parler tout de suite. Je t’aime encore, mais j’ai besoin de temps pour guérir et comprendre ce que je ressens.

Je ne veux pas te perdre, mais je ne peux pas non plus ignorer ce que nous avons vécu et les défis que nous devons surmonter. J’ai besoin de temps.

Avec tout mon amour,
Tim »

Alexander sentit une vague de soulagement mêlée à une profonde tristesse l’envahir. Timothy ne l’avait pas totalement rejeté, mais il avait besoin de temps. C’était compréhensible, mais cela n’enlevait en rien la douleur de la séparation. Il se sentait impuissant, ne sachant pas comment aider Timothy à guérir tout en respectant son besoin d’espace.

Les jours suivants, Alexander fit tout son possible pour se concentrer sur son travail, mais son esprit revenait toujours à Timothy. Chaque fois qu’il le voyait au bureau, avec des cernes sous les yeux et cet air épuisé, son cœur se serrait un peu plus. Il savait que Timothy souffrait autant que lui, et cela le rendait fou de ne pas pouvoir faire plus pour alléger sa peine.

Un soir, alors qu’il errait sans but dans son appartement, Alexander se retrouva devant une boîte remplie de souvenirs de leur temps ensemble : des photos, des petits objets, des notes qu’ils s’étaient échangées. Chaque objet racontait une histoire, un moment de bonheur partagé. Il se laissa tomber sur le canapé, serrant une photo d’eux contre sa poitrine, les larmes coulant librement.

« Pourquoi est-ce que l’amour doit être si compliqué ? » murmura-t-il à lui-même, la voix brisée par les sanglots. « Je t’aime tellement, Timothy. Je donnerais tout pour te retrouver. »

Il savait qu'il devait respecter le besoin de Timothy de prendre du temps pour lui, mais l’attente était insupportable. Il décida d’écrire à nouveau, non pas pour presser Timothy de revenir, mais pour lui montrer qu’il était là, prêt à se battre pour eux.

« Tim,

Je comprends que tu as besoin de temps, et je respecterai cela. Je veux juste que tu saches que je pense à toi chaque jour, chaque minute. Tu es dans mon cœur, et je suis prêt à attendre aussi longtemps qu’il le faudra.

Je ne veux pas te perdre, et je suis prêt à faire tout ce qu’il faut pour réparer ce qui a été brisé. Prends tout le temps dont tu as besoin. Je serai là, toujours.

Avec tout mon amour,
Alex »

Le lendemain, il déposa la lettre sur le bureau de Timothy, espérant que cela lui apporterait un peu de réconfort. La journée s’étira, chaque heure semblant interminable. Alexander se plongea dans son travail, essayant de noyer sa douleur dans les tâches quotidiennes, mais l’absence de Timothy pesait lourdement sur lui.

Les jours se transformèrent en semaines, et Alexander fit de son mieux pour continuer à vivre, à travailler. Mais chaque instant sans Timothy à ses côtés était une épreuve. Il se demandait sans cesse si Timothy allait bien, s’il trouvait la paix dont il avait besoin. Les quelques interactions qu’ils avaient au bureau étaient polies mais distantes, et cela brisait le cœur d’Alexander.

Un soir, alors qu’il quittait le bureau, il croisa Timothy dans le hall. Ils échangèrent un regard, et pour un instant, Alexander vit une lueur d’émotion dans les yeux de Timothy. Il s’approcha lentement, hésitant, puis se décida à parler.

« Tim, je sais que tu as besoin de temps, et je respecte ça. Mais je veux que tu saches que je suis toujours là pour toi, quoi qu’il arrive. Si tu as besoin de parler, de crier, de pleurer, je suis là. »

Timothy hocha la tête, ses yeux brillants de larmes non versées. « Merci, Alex. J’apprécie vraiment. »

Ils se regardèrent en silence pendant un moment, puis Timothy se détourna et s’éloigna. Alexander le regarda partir, sentant une pointe d’espoir au milieu de la douleur. Peut-être que, avec le temps, ils pourraient trouver un moyen de guérir et de reconstruire ce qu’ils avaient perdu.

Avec cette pensée en tête, Alexander se dirigea vers la sortie, déterminé à continuer à se battre pour l’homme qu’il aimait. Les défis étaient nombreux, mais son amour pour Timothy était plus fort que tout. Et tant qu’il y avait un espoir, il ne renoncerait jamais.

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