Chapitre 5

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Je peine à me déplacer, chaque pas devient une lutte contre la marée humaine enragée. La folie s'empare du rez-de-chaussée, les cris se mêlent aux bruits des coups, formant une cacophonie assourdissante. Les renforts des gardiens arrivent, armés de matraques et de boucliers anti-émeute, reflétant les lumières blafardes des couloirs. Leurs voix se perdent dans le tumulte, mais leur détermination à rétablir l'ordre est présente.

Mes yeux parcourent frénétiquement la scène à la recherche d'une issue pour rejoindre les escaliers du premier étage. Soudain, je croise le regard de Kei, recroquevillé contre un mur, le visage couvert de sueur et de sang. Il est effrayé et pris au piège.

Je me faufile à travers la mêlée pour l'atteindre. Un détenu tente de m'attraper, mais je l'esquive d'un coup de coude bien placé. En arrivant près de Kei, je l'attrape par le bras et le hisse sur ses pieds. Il parait désespéré, ses yeux cherchant une échappatoire.

— On doit bouger, lui dis-je fermement. Reste près de moi.

Nous avançons ensemble, nous frayant un chemin à travers la foule. Je sens l'adrénaline courir dans mes veines, chaque fibre de mon être tendue par l'urgence de la situation. À chaque instant, je m'attends à recevoir un coup, à être jeté au sol par la violence ambiante. Mais je continue d'avancer, déterminé à atteindre mes amis à l'étage.

Alors que nous nous approchons de l'escalier, un groupe de détenus bloque notre passage. Ils sont en pleine altercation avec un gardien qui lutte désespérément pour maintenir l'ordre. L'un des détenus, un colosse au regard sauvage, se tourne vers moi, les poings levés.

— Tu vas quelque part peut-être ? demande-t-il d'un sourire mauvais.

Je n'ai pas le temps de répondre que le colosse se jette sur moi. Par réflexe, je me baisse, évitant de justesse son coup de poing. Le souffle court, je lève les yeux pour voir sa silhouette massive se préparer à un autre assaut. Avec un mouvement rapide, je lui assène un coup de genou dans l'estomac, le faisant reculer en grognant de douleur.

Mais il se reprend rapidement, sa main s'abattant sur mon épaule avec la force d'un marteau. Je vacille, sentant la douleur irradier dans tout mon bras. Ses yeux sont emplis d'excitation, ravis d'avoir trouvé quelqu'un sur qui cogner. Kei, profitant de l'opportunité, se faufile derrière moi et grimpe précipitamment les marches de l'escalier.

Je serre les dents, résolu à ne pas laisser ce colosse me barrer la route. D'un coup sec, je me dégage de son emprise et lui lance un coup de pied latéral, visant ses genoux. Il trébuche légèrement, mais cela ne fait qu'attiser sa colère. Il se redresse, rugissant de rage, et fonce de nouveau vers moi.

Je recule de quelques pas, cherchant une ouverture. Autour de nous, le chaos continue, les gardiens luttant contre les détenus dans une bataille désespérée. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Le colosse lance un nouveau coup de poing, mais cette fois, je l'attrape par le poignet et utilise son élan pour le projeter contre le mur. La force de l'impact résonne dans tout mon corps, mais je ne relâche pas ma prise.

— Tu ne passeras pas ! gronde-t-il, ses yeux lançant des éclairs de haine.

— Tu essaies de me retenir ? 

Je lève la tête vers le premier étage où je ne distingue plus mes deux amis. La peur me submerge de plus en plus. Je sens la panique monter en moi.

Le colosse se redresse, prêt à m'attaquer de nouveau. Je sais que je ne peux pas le laisser continuer. D'un coup de pied, je vise son genou blessé, et il s'effondre en jurant de douleur. Sa main tente de saisir ma cheville, mais je la repousse d'un coup de talon, sentant l'os craquer sous l'impact.

Sous haute surveillance - Sota [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant