Chapitre 18

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Je me réveille lentement, une douleur lancinante à l'épaule me ramenant immédiatement à la réalité. Mon esprit encore embrouillé tente de comprendre ce qui se passe, mais la douleur aiguë qui pulse à chaque battement de mon cœur ne me laisse aucun répit. J'ouvre les yeux, clignant plusieurs fois pour chasser la brume qui m'entoure. Le plafond blanc et stérile de l'hôpital me surplombe, une lumière fluorescente diffusant une lueur froide et impersonnelle dans la pièce.

Je tente de bouger, mais un cliquetis métallique m'arrête net. Je baisse les yeux et découvre que ma main droite est menottée au lit, une entrave froide et rigide encerclant mon poignet. Une mesure de sécurité, évidemment. Je serre les dents, la sensation de la menotte me rappelant brutalement que je ne suis pas libre, même ici. La réalité de ma situation me frappe de plein fouet, et je laisse échapper un soupir résigné.

La douleur à mon épaule est vive, chaque mouvement envoyant des éclats de souffrance à travers mon corps. Je ferme les yeux un instant, essayant de respirer profondément pour calmer la douleur. La mémoire de l'assaut revient par vagues : le visage sinistre de mon agresseur, la lame s'enfonçant dans ma chair, le cri désespéré de Jun... Je secoue légèrement la tête, essayant de chasser ces images de mon esprit.

Je regarde autour de moi, prenant conscience de l'environnement hospitalier. Les murs blancs, les machines bourdonnant doucement à côté de mon lit, le drap propre mais rugueux contre ma peau. L'odeur antiseptique typique des hôpitaux flotte dans l'air, une senteur à la fois rassurante et désagréable.

Je porte mon regard sur le bouton d'urgence à côté de mon lit. Avec ma main gauche, j'appuie dessus, déclenchant un bip sonore qui résonne dans la chambre. J'espère que quelqu'un viendra rapidement. La douleur est insupportable.


Quelques minutes passent avant que la porte de ma chambre ne s'ouvre doucement. Une infirmière entre, son regard se posant immédiatement sur moi avec une douceur professionnelle. Elle s'incline rapidement avant de s'approcher de mon lit, vérifiant les moniteurs et ajustant les draps avec des gestes experts.

— Bonjour, comment vous sentez-vous ? demande-t-elle d'une voix calme, cherchant à évaluer mon état.

— Ça fait mal... à l'épaule, dis-je en grimaçant.

Elle acquiesce, notant quelque chose sur son clipboard avant de se tourner vers moi.

— Je vais appeler le médecin, il viendra vous examiner et répondre à vos questions. Essayez de rester calme, nous faisons de notre mieux pour que vous soyez à l'aise.

Je hoche la tête, fermant les yeux un instant pour tenter de maîtriser la douleur qui me traverse. L'infirmière quitte la chambre, me laissant seul avec mes pensées tourmentées. Les minutes s'étirent, chaque seconde marquée par le tic-tac incessant de l'horloge au mur. Je repense à Jun, à son visage empreint d'inquiétude, et une vague de tendresse mêlée de tristesse m'envahit.


La porte s'ouvre à nouveau, et cette fois, c'est un médecin qui entre. À travers l'entrebâillement de la porte, j'aperçois deux gardiens postés à l'entrée de ma chambre, veillant attentivement. Le médecin s'approche de moi avec un sourire rassurant, ses gestes mesurés trahissant des années d'expérience.

— Bonjour, je suis le docteur Yamamoto, se présente-t-il en s'inclinant légèrement.

Il s'avance pour vérifier les machines autour de mon lit, notant les constantes vitales sur son clipboard. Le bip régulier du moniteur cardiaque semble résonner plus fort dans le silence de la pièce.

— Vous avez eu beaucoup de chance. Vous avez perdu beaucoup de sang, mais l'intervention rapide des gardiens a permis de vous sauver la vie, continue-t-il, ajustant légèrement le débit de la perfusion accrochée à côté de moi.

Sous haute surveillance - Sota [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant