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                        Assalamoualaykoum
Très chers lecteurs et chères lectrices, c'est avec une grande volonté que j'écris cette chronique, malgré mon stage à bord qui m'occupe tout le temps et l'énergie que j'ai et qui doit durer 12 longs mois, comme dans la chronique (qui est fictive). Ce serait bien gentil de votre part de voter en nombre parce que j'ai remarqué que vous lisez sans prendre la peine de le faire alors que cela ne vous coûte absolument rien. Merci de bien vouloir me comprendre. Je le fais pour la passion et en partie pour vous mais trop c'est trop. Prenez donc le temps de me donner de la force s'il vous plaît ! Votez !!!

Keur Mbaye Fall, Dakar
Samedi 08H

Ouly est surprise de voir qui frappait à la porte.

- Maman ?

La femme d'âge mûr se faufile à l'intérieur sans un bonjour et se dirige très calmement au salon. Sa fille la suit sans se départir de son émoi.

- Maman.

Ndèye Ka s'évente avec un pan de son grand boubou peint en couleurs chatoyantes en la fixant des yeux.

- Tu veux boire quelque chose ? Du kinkeliba au lait peut-être ? insiste Ouly en se balançant légèrement sur les pieds.

- Pose d'abord ton arrière-train ici ! ordonne Ndèye en pointant le fauteuil du doigt.

Elle s'exécute sans rechigner. Sa mère se réajuste sur le canapé en tirant un peu sur son boubou.

Ouly jette un coup d'œil au climatiseur. Il est éteint. Elle se lève pour prendre la télécommande. Sa mère lui fait alors signe de la lui donner.

Elle actionne ensuite le bouton en soupirant.

- Wa yaye, doma wakh sakh lane ngafi def heure bi ? Fadiarou nga daal ! (Tu ne veux pas me dire pourquoi tu es là maman ? Tu es très matinale aujourd'hui !) tente encore sa fille d'un air impatient.

- Tu te tais jusqu'à ce que je te donne l'autorisation de parler Oulimatou, réplique Ndèye Ka. Me suis-je bien faite comprendre ?

Ouly acquiesce d'un air résigné.

- Bien, continue sa mère d'un ton plus détendu. Kagn nga guedieu dégueu Djalika ? (Quand as-tu reçu des nouvelles de Djalika pour la dernière fois ?)

La question n'étonne pas sa fille. En fait, leur mère rendait visite à toutes les deux après une dispute. Cette fois-ci, il n'y en avait pas car Ouly avait abandonné l'idée de lui parler du mauvais traitement que Djalika lui avait fait subir la dernière fois.

La jeune femme est donc un peu surprise de voir débarquer sa mère si tôt le matin. Elle essaie de garder son mal en patience.

- Je l'ai appelée la dernière fois, c'est tout, répond-elle.

Ndèye acquiesce sans quitter sa fille des yeux.

- C'est bien ce qu'elle m'a dit, commente-t'elle.

- Ce qu'elle t'as dit ? répète Ouly en arquant les sourcils. J'espère bien que Djali n'a pas fait des commérages sur moi maman.

- J'espère surtout que ce n'est pas toi qui as mis le feu à sa maison !

Ouly ouvre la bouche, choquée.

- Ce n'est pas le moment de faire des blagues maman, soupire-t'elle. Je ne sais vraiment pas pourquoi tu m'as réveillée à cette heure mais je vais t'envoyer de l'argent pour ta tontine par Wave, je te l'ai déjà dit.

Sa mère secoue la tête en se tenant la bouche.

- Ouly, tu veux te payer ma tête ? Tu as encore le culot de parler ?

Gaal gui (Le navire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant