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Jeff, ce soir je t'écris depuis mon ordinateur car mon téléphone est fichu, ou quasiment. C'est peut-être étrange, mais j'ai l'impression d'avoir fait un saut dans le passé, dans ton époque à toi. Ou alors au début des années 2000, avec les forums et les blogs... J'ai l'impression que ce monde a été remplacé par une recherche de perfection perpétuelle, de sérieux trop appuyé. Quel ennui.

Tu sais, être sans téléphone me fait me sentir humaine. Pourtant, il est toujours collé à moi, je ne peux m'en séparer, je dois toujours savoir où il est. Là, c'est différent. C'est l'été, le début du mois de juillet, et je n'ai pas de téléphone. Je dois brancher un fil pour avoir Internet, et je suis sur un écran plus large. C'est moins addictif, et étrangement plus satisfaisant. Pourtant, c'est peut-être moins rapide, moins pratique. Mais je trouve un charme à mon ordinateur, que j'utilise à 2h 35 du matin. J'ai l'impression d'être un peu comme toi. D'être tombée en 2004 et de profiter du peu de connexion Internet que j'aurai. De faire uniquement ce qui me vient à l'esprit, et non ce que la technologie me fait avaler. En bref, j'ai le sentiment d'avoir plus de contrôle sur mon temps et sur ma vie.

"Turn your head away from the screen, it will tell you nothing more"

Peut-être que mon téléphone et moi, nous avions besoin d'une pause pour mieux se retrouver plus tard...


06.07.2024


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