Chapitre 2

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10 ans plus tard

Neeja


- Pars là !

Je tourne brusquement à gauche.

- Ren ! Les arbres !

Mon partenaire hoche la tête avant de grimper à l'un d'eux, je me dépêche de le suivre en entendant les cris de nos ennemis.
Une fois que nous sommes à bonne hauteur, dissimulé parmi les branchages, nous attendons.
Mon meilleur ami me fais signe de ne pas faire de bruit.
Je lève mon pouce comme réponse.

Au sol des silhouettes encapuchonnés arrive sur les lieux.

- Ils n'ont pas pû aller bien loin ! Cherchez !

Je me retiens de rire en sortant mes épées de leur fourreau.
Nos regards se croisent et un décompte s'enclenche.
Trois.
Deux.
Un !

Nous sautons de notre perchoir sans faire de bruit, nous nous trouvons désormais dans leur dos.

- Salut tout le monde !

L'homme enface de moi se retourne vivement dévoilant à son tour son arme.

- Toujours aussi sûre de toi à ce que je vois.

Je pare son attaque avec facilité lui renvoyant son coup par la même occasion.
Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir que je balance mon pied derrière son genou lui provoquant un léger déséquilibre avant de frapper son nez qui émet un craquement sinistre, à l'aide du manche de mon épée.

- Tu ferais bien de gagner en assurance Félix, ça ne te ferai pas de mal.

- Espèce de-

Mais avant qu'il termine sa phrase je sors un parfum de ma poche contenant un liquide verdâtre.
J'en vaporise sur son visage, sa tête retombe sur le tapis de feuilles, endormi.

- Tu m'excusera mais tu parlais trop.

- Neeja ! J'aurais bien besoin d'un peu d'aide !

- Ça ne change pas vraiment de d'habitude. Lui répondis-je en laissant une dague dans l'épaule de son adversaire.

Ce dernier hurle de douleur avant de lever les mains devant lui.

- Vous avez gagné.

Je tchèque mon ami. Avant de retirer brusquement le couteau de sa peau.

- Compresse la plaie.

Je sors de l'une de mes poches un flacon de crème que j'applique généreusement sur la plaie qui se referme doucement.

- Il faut vraiment que tu me donnes la recette.

- Secret défense Jasmin.

- Quand vous aurez fini de vous draguer vous me direz ce qu'on fait de lui. Râle mon acolyte.

- Jaloux Ren ? Chari le blessé

En voyant qu'il détourne le regard je reprends.

- On a qu'à le laisser là ?

- T'es folle ! Il va nous tuer ! Et je te rappelle qu'il te déteste déjà bien assez, inutile d'attiser sa colère.

- Faite ce que vous voulez mais ne comptez pas sur moi pour le ramener. À plus tard !

Je n'écoute pas ce qu'ils se disent préférant retourner vers le village. Avant de rentrer chez moi je donne mes armes au maître, chargé de nous enseigner l'art des guerriers.
Après m'avoir félicité pour notre victoire je retrouve ma mère dans son jardin.
Elle est comme toujours, vêtue d'une de ses robes bleues foncées accompagné de son tablier blanc. Ses cheveux de la même couleur que la mer tombent en cascade jusqu'en bas de ses fesses.
Je souris en la voyant rouspéter contre un pied de tomate.

- Je suis rentrée !

- Ton entraînement s'est bien passé ?

- Oui ! Nous avons gagné, encore.

- Cela ne me surprend guère venant de toi.

Elle me sourit puis pointe du bout de son doigt ma tenue.

- File donc te laver. On mange dans vingt minutes.

J'acquiesce. Je me retourne doucement en attendant sa phrase préférée.

- Oh et fait moi le plaisir de te coiffer !

Je secoue la tête en rigolant alors que je pénètre dans notre demeure.
L'intérieur est chaleureux et n'a jamais changé depuis ma naissance.
La même table en bois, taillé dans la souche d'un arbre horne le centre de la pièce, près de la cheminée réchauffant l'atmosphère.
Des coussins sont disposées en rond sur un tapis en laine beige, autour d'une table basse.
La cuisine toute de bois, forme un angle, l'écartant légèrement de la pièce à vivre.
À gauche de l'entrée se trouve l'escalier menant aux chambres et à la salle de bain. C'est d'ailleurs à cet endroit que je me rend.

Une fois propre et habillé d'une chemise blanche appartenant probablement à Ren, faisant office de robe de chambre, je rejoins ma mère autour de la table face à mon assiette de soupe que je m'empresse d'engloutir.

- Tu n'es pas coiffée.

- J'aurais été en retard pour le soupé.

- N'oublie pas, demain c'est la soirée en honneur à Nimmea. Tu dois aider aux préparatifs.

- J'avais oublié...

- C'est bien pour cette raison que je te le rappelle. Allez file te coucher.

- Bonne nuit m'man.

- Fait de beau rêve ma chérie.

Je l'embrasse sur le front avant de monter dans ma chambre.
Mais ce n'est pas dans mon lit que je m'installe.
J'ouvre délicatement ma fenêtre afin de pouvoir me hisser sur le toit.

Assie sur le bord, les jambes dans le vide, je contemple le ciel étoilé en imaginant à quoi peut bien ressembler la vie de l'autre côté de la brume.
Je soupire en m'allongeant sur le dos.
Un jour j'irai, j'aurais le courage d'aller au delà de mes rêves, d'être le héro de mes livres.
Un jour ce sera mon tour.











~

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant