Chapitre 8

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Sauron

Assis sur le toit, mes jambes se balançant dans le vide, je regarde les étoiles briller dans le ciel.
J'aime cet instant de tranquillité, où personne ne parle, mon peuple dort rendant la ville silencieuse, le château est vide me permettant de vaquer à mes occupations sans peur.
Les étoiles me guident à travers la nuit, m'aidant à trouver mon chemin et même si il y a des nuages je sais qu'elles sont ici, veillant sur moi.
Peut-être même, que ma mère en fait partie.
Je soupire à cette idée.

- Reprend toi Sauron. Tu es le grand roi. Tu n'as pas le temps pour songer à ça. Grandi un peu. Me sermonnais-je dans l'obscurité.


- Votre Majesté.

Un paysan s'incline devant moi baissant son chapeau de paille contre sa poitrine.

- Parle donc.

- Je... Je les ais vu.

- En êtes vous certain ? Car vos voisins m'ont dit la même chose et pourtant il s'est avéré que c'était faux.

Je laisse glisser mon doigt ganté contre l'accoudoir affichant un sourire carnassier que personne ne peut voir.

- Oui. En direction de la vallée de la mort.

- Personne ne peut survivre là bas. Surtout des gens comme eux. Intervient mon conseiller.

- Tic tac, tic tac. Imitais-je en pointant l'horloge du doigt, lui faisant comprendre que son temps de parole s'écoule.

- Seule peut être mais accompagné d'un voleur, non.

Je me fige avant de me relever de mon trône, le dépassant d'une bonne tête et demie.

- Description.

- Il-il avait les cheveux euh roux avec des vêtements vert et noir et je-

- L'invisible. Le coupe Thomas. Si il dit vrai, alors les capturer pourrait s'avérer plus compliqué que prévu.

J'acquiesce pensif avant de me tourner vers le vieillard.

- Tu peux partir. Mais. Si ce que tu viens de nous dire est faux je te jetterai au cachot.

Il hoche la tête positivement tremblant.
Des gardes le raccompagne jusqu'à la sortie, refermant les grandes portes derrière eux.

- Suis moi.

- À vos ordres votre Majesté.

- Cesse tes pitreries.

Quand nous sommes dans mes quartiers je retire mon masque dévoilant mon visage.

- Ahhh !

- Quoi ?! Thomas tu vas bien ?

- Tu es moche en fait !

Je me tape le front contre la paume de ma main.

- Par Ender, tu es vraiment un idiot.

- Un idiot que tu adores.

- Seulement dans tes rêves.

Je m'assois à mon bureau attendant qu'il en fasse de même.
Je déplie une carte de l'île devant moi avant de pointer la zone en question.

- Maintenant que nous savons où il se trouve nous devons trouver un plan.

- Jusque là ça me paraît logique mais comment comptes-tu t'y prendre ? La vallée de la mort est accessible pour peut d'entre nous.

- J'ai eu vent de légende sur cet endroit quand j'étais étudiant. Il y aurait un village caché parmi les ruines.

- Tu crois aux légendes toi maintenant ?

Je le fusille du regard avant de reprendre.

- Ce sont des elfes, ils ont une grande bonté d'âme.

- Je ne te suis pas.

- Toi. Tu vas t'y rendre, infiltrer leur groupe et les mener jusqu'ici.

- Pardon? Tu veux ma mort ?

- Ne dit pas de bêtises et n'oublie pas que je suis ton roi.

- Qu'Ender me vienne en aide...

- Nous devons te trouver une couverture, une nouvelle identité.

- Va pour Rewone.

- Yes !

Nous recapitulation une dernière fois les éléments de sa mission pour être au point.

- Bien, demain en fin de journée quand la température sera la plus agréable le plan débutera.

- Ton idée a intérêt à marcher. Je ne veux pas finir en bouillie de la main de voleurs.

- Ais confiance en moi.

- Justement, c'est bien le problème.

Je soupire mais un sourire se dessine tout de même sur mon visage.
Thomas a toujours été là, enfin jusqu'à ce que je me souvienne.
Ses parents travaillait au château, son père était chevalier et sa mère une dame d'honneur mais lors de la guerre ils ont été tué, comme les miens nous laissant seuls. Nous avons vite développé une amitié devenant aujourd'hui mon frère plus que mon meilleur ami.

Je le regarde partir songeur.
J'espère que tout se passera bien pour lui.
J'ai envie d'attraper ces maudits elfes bien sûr mais pas au prix de sa vie.
Je ne me le pardonnerai jamais si il lui arrivait quelque chose.
Il est la seule famille qu'il me reste.
















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Thomas

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Thomas

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant