Chapitre 14

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Sauron

Comme à mon habitude je suis assis sur mon trône écoutant le peuple se plaindre chacun son tour de leur problème futile mais aujourd'hui il semble être agité, en colère.
Révolté même.
Certain son maigre, le visage marqué par la fatigue, la crasse les recouvrants.
Un fermier s'avance dans la pièce vide, esquisse une révérence avant d'entamer sa plainte.

- Votre Majesté, vous devez entendre que le royaume va droit vers la révolution.

- Cela suffit.

- Le peuple se révolte, des groupes de résistants se créaient. Ils n'y a plus rien à manger. Le mal se répand partout, les champs pourrissent, les animaux meurent. Le peuple est pauvre, la famine arrive. Même l'eau n'est plus potable !

- Taisez-vous !

- Votre Majesté-

Je me lève brusquement de mon trône, le renversant par la même occasion. J'enlève un de mes gants avant de le saisir par la gorge.

- JE SUIS VOTRE ROI ! VOUS ME DEVEZ LE RESPECT ! Tonais-je.

Ses veines se noircissent, partant du contact entre sa peau et la mienne, elle remontent à son visage, obscurcissant ses yeux, il tente d'articuler une phrase mais un liquide poisseux et noir s'écoule de sa bouche.

Je le relâche en me rendant compte de ce que je suis entrain de faire. Aveuglé par la colère, j'ai laissé le mal prendre possession de mon âme.

L'homme se dandine à mes pieds, suffocant, sa peau se teinte de noir, ses veines se boursouflent puis lentement elles éclatent, une par une, tuant le villageois à petit feu, lentement, douloureusement.

Finalement, il meurt s'étouffant dans son sang. Sa tête retombe lourdement sur le sol, ses yeux pointés sur moi.
Je me détourne de ce spectacle morbide pour ramasser mon vêtement.

Je le remets en place prenant soin de camoufler chaque centimètre de mon corps.
Je soupire, me passant une main devant le visage.

- Débarrassez moi de lui.

Mes chevaliers s'inclinent, puis soulève le cadavre répandant une traînée de sang noir sur son passage. Derrière eux les femmes de ménages s'empressent de nettoyer. Leurs tremblements ne m'échappent pas.
Il faudra que je fasse préparer des potions d'oubli.
Je soupire une nouvelle fois en réalisant que Thomas n'est plus ici et que par conséquent il n'y a personne pour le faire.

- Fait chier !

Je balance mon pieds dans le siège, le bois craque sous la force de mon coup, faisant sursauter les femmes.

Mes poings se serrent.
Je m'avance vers un archer.

- Tue les. Lui ordonnais-je.

Puis je quitte la salle, en fermant les portes des cris d'horreurs me parviennent. Je réprime un frisson et continue mon chemin.

Je n'avais pas le choix. Tentais-je de me convaincre.
Je n'avais pas le choix.
Pas le choix.
Ils ne doivent pas savoir.

Les femmes sont redoutablent. Elles répandent des rumeurs qui parviennent aux oreilles d'un pays entier en moins d'une journée.
Je le sais.
J'en ai déjà payé les frais. Plusieurs fois.
Et ce ne sont pas des rumeurs.

Je m'appelle Sauron Devatv, fils d'Enderan et de Serena. Grand roi d'Ender.

Et je suis maudit.






Je m'avachis sur mes livres, résistant à l'envie de dormir.
La flamme de ma bougie faiblit, projetant une douce lumière sur les pages de l'encyclopédie que je feuillette avec désintérêt.
Il n'y a rien là dedans.
Rien sur les malédictions en tout cas.

Je jette un coup d'œil à la pile d'ouvrages qui diminue au fur et à mesure de mes recherches.
J'arrive bientôt à la fin de l'étagère de la bibliothèque royale portant sur ses sujets.
Pas moins de deux cents bouquins et toujours rien.

Je passe une mains dans mes cheveux, abattu par la situation.
J'ai la sensation de ne pas chercher au bon endroit, mais je ne sais pas vers quoi me diriger.

Vers qui ..

J'ai le sentiment au fond de moi que je suis lié à tous les problèmes de ce royaume.

La famine.

La révolte.

La guerre.

La mort.

Absolument tout.

Et ça me tue à petit feu.

J'observe la tâche noir sur mon avant bras s'étirant toujours un peu plus.

Je m'appelle Sauron Devatv, fils d'Enderan et de Serena. Grand roi maudit d'Ender.

Et je suis mourant.





















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Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant