Chapitre 21

21 2 0
                                        

Sauron

J'observe ma main avec intention, l'inspectant sous toutes les coutures. Chaque centimètres de ma peau est passé au crible.
Alors que je pensais mourir avant la fin de l'année me voilà en pleine forme, la noirceur de mes veines s'envolent avec ma fatigue.
Désormais seul mon avant bras est touché. Comme si cette semaine d'agonie n'avait jamais existée.

Je me frotte les tempes en essayant de comprendre ce qu'il se passe.
Mes pensées s'embrouillent.
Je suis perdu.
Plus rien n'a de sens.

Je ferme les yeux essayant de rassembler mes idées.
Hier c'était à peine si je pouvais tenir debout, ce matin j'ai la sensation que rien ne pourra m'arriver, comme si tout danger était écarté. J'ai l'impression de vivre, mon cœur bat, je respire, la vie ne m'a jamais paru aussi douce, aussi importante, comme si pour la première fois je comprenais qu'elle valait la peine d'être vécu.

Je ferme les yeux savourant les rayons de soleil qui percent ma fenêtre venant réchauffer ma peau. Je sens mes lèvres s'étirer dans un sourire sincère qui est réservé à ma propre personne. Je n'avais jamais réussi à être aussi heureux depuis que je suis monté sur le trône, j'avais oublié cet apaisement, cette paix intérieure et la retrouver est autant agréable qu'effrayant.

Il faut que je fasse part de cette information à Thomas. Il pourra m'aider à comprendre j'en suis certain.

Je tire une feuille vierge de mon carnet, attrape une plume afin de la tremper dans l'encre.

Mon ami,

Je t'écris cette missive car il vient de se passer une chose relevant du miracle. Vois-tu, depuis le début de la semaine mon état ne faisait que de s'aggraver, une grande partie de mon côté droit était touché par le mal mais mystérieusement depuis ce matin mes veines ont retrouvé leur état d'origine, il n'y a plus que la zone infesté d'avant ton départ qui persiste. Penses-tu que je vais guérir ? Être enfin le roi que mon peuple mérite ?
Oh avant que j'oublie j'ai découvert une lettre de ma mère mais je ne peux plus t'en parler, ce serait trop risqué.
Penses-tu être bientôt de retour ?
En attendant j'espère que tout se passe bien pour toi. Surtout, soit prudent. Ne fait rien d'idiot.

Ton ami, Sauron.

Je fais couler de la cire sur mon enveloppe afin de la fermer puis je la cachette.
J'ouvre la fenêtre avant de siffler, rapidement un faucon vient se poser sur mon avant-bras. Ses plumes brunes s'éclaircissent avec la lumière lui donnant un coté majestueux. Ses yeux perçants me transpercent tel des lames de rasoirs affutés. Je n'ai jamais aimé cet oiseaux. Il m'a toujours fait peur.

- Trouve Thomas et donne lui.

Son bec se referme sur le papier sans manquer de me pincer puis il déploie ses ailes, s'élançant dans les airs. Je suis certain qu'il l'a fait exprès. Je me demande comment Thomas peut l'apprécier.

Je le regarde disparaître dans les nuages puis je retourne à mes recherches sur le miroir.



Après avoir passé mon après-midi à éplucher le livre de la Cour recensant toutes les personnes ayant habité dans le château, je décide de retourner dans la chambre de ma mère avec l'espoir d'y trouver un indice.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant