Chapitre 7

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Neeja

Le soleil se lève progressivement, réchauffant l'atmosphère, baignant le paysage d'une douce clarté orangée.
Je ferme un instant les yeux savourant cet instant, jusqu'à ce que je me souvienne l'aube et le crépuscule ont toujours été mon moment préféré, l'instant où le monde semble en paix, chacun admirant ce spectacle. Remerciant la vie de nous permettre d'y assister une nouvelle fois.
Chaque jour est différent, nous apportant son lot de souffrances mais aussi de bonheur.
Ce moment nous prouve que nous avons survécu à l'enfer un jour de plus.

J'inspire avant de reprendre ma marche courant presque pour rattraper les deux garçons à cheval qui discute gaiement.
Comment Ren peut-il si vite lui faire confiance ?
Il voit toujours du bon en quelq'un c'est sa plus grande qualité mais aussi sa plus grande faiblesse.
Mais généralement son instinct ne le trompe jamais.
Alors je vais essayer d'être plus gentille avec notre voleur.

Deux heures que nous marchons et toujours aucun signe de son soi disant abris.
Le soleil tape sur ma tête, l'air brûle mes poumons, mes pieds frappent le sol recouvert d'une fine couche de sable, sable qui augmente au fur et à mesure des mètres que nous parcourons.

- Bienvenue dans la vallée de la mort ! S'exclame Area.

- Pardon ? Je crois avoir mal entendu.

- Je te rassure ton audition est parfaite.

Mes poings se serrent. Je me mords la lèvre tentant de retenir le flot d'insultes qui me vient en tête.

Notre compagnon saute à terre et je saisis cette occasion pour foncer sur lui afin de lui décocher un crochet du droit.

- Neeja !

- Mais ça va pas ?!

- Ça fait des heures que nous marchons sous la promesse d'un abri et nous voilà dans la vallée de la mort ! Avoue le ! Tu veux nous tuer !

- Quoi ? Mais pas du tout ! J'habite ici. C'est le lieu de vie de notre peuple. Je me nomme Area qui signifie sable. Tu doutes vraiment de moi ?

- Et comment ! Tu as déjà voulu nous tuer une fois qui me dit que tu ne le feras pas une deuxième fois ?

- Je ne le ferai pas.

La main de mon meilleur ami se pose sur la mienne me tirant en arrière.

- Calme toi lilium.

Je prends une grande inspiration puis je lâche mon souffle comme si je souhaitais faire de la buée, relâchant la pression en moi.
Face à moi, Area me fixe se massant la pommette.

- Si tu attends des excuses tu peux aller te faire foutre. Lui indiquais-je.

Il lève ses mains vers le ciel en signe de résignation.
Certe j'ai dit que j'essaierai d'être gentille pas que je le serai constamment.

- Je l'ai cherché. Vous pouvez prendre le cheval, je suis habitué à marcher sous cette chaleur.

Et c'est ce que nous faisons, le reste du trajet se passe dans le silence, la gorge trop sèche pour parler.

Nous arrivons à l'entrée d'une ville, enfin devrais-je dire de ruines.
L'arche en pierre sous laquelle nous passons est en partie détruire, du sable la recouvrant, entouré par ce qui semble être des ronces.
Je fronce les sourcils face à ce constat, que font des ronces dans le désert ?
Je ne m'attarde pas plus sur la question préférant analyser le reste de mon environnement.
Des pierres jonchent le sol, des restes de tours et d'habitations sont postées de part et d'autre de la route.

- Tu habites vraiment ici ?

- Pas exactement.

Je fronce mes sourcils ne comprenant pas sa réponse.
Il rigole avant de nous faire signe de descendre de notre monture.
Une fois à ses côtés je pose mes mains sur mes hanches attendant une explication.

- Parfois il ne suffit pas de voir, il faut savoir regarder.

Il tend son bras devant lui, ses doigts s'enroulant autour de l'air.
Avant de le déplacer vers la droite, dévoilant une rue marchande bordée de maison faites de sable, des tissus sont étendues entre elles, donnant le l'ombre aux habitants qui circulent entre les allées. Des enfants se courent après rigolant quand l'un d'eux tombe.
Un léger sourire s'accroche à mon visage à mesure que je découvre les lieux.

- Soyez les bienvenus à Adrshy.

Je continue de m'émerveiller devant les constructions ne prêtant pas attention aux gens me dévisageant curieux.

Un tissu jeté au visage me ramène sur terre. Je fusille du regard le voleur.

- Pour cacher votre tête.

- Pourquoi ça ?

- Ren au cas où vous l'auriez oublié nous ne sommes pas habitué à croiser des elfes. Ça ne court pas les rues.

- Il a raison.

Nous nous retournons de concert avec mon meilleur ami pointant notre épée sur le cou de la personne encapuchonné suivis d'un petit groupe d'individus.

- Who who. Elle lève les mains afin de repousser nos lames puis sa capuche retombe dans son dos nous laissant voir une jeune femme à la peau noire, aux cheveux courts bouclés à la couleur du sable. Ses yeux abordent les même tâches dorés que notre guide.
Les autres retire à leur tour leur cape.
Deux hommes, l'un au crâne rasé décoré de tatouages blanc ressortant grâce à sa chair foncé, le deuxième lui ressemble comme deux gouttes d'eau à la différence qu'il a des cheveux noir coupé à ras quant à la femme, elle aborde de long cheveux blond rassemblé en quatre tresses collées. Sa peau est similaire à celle d'une poupée de porcelaine et à la différence de ses camarades ses yeux sont d'un bleu limpide.

Mon regard se porte sur le poignet de la personne face à nous.

- Des voleurs...

- Duna !

Notre guide se précipite vers ses camarades qu'il serre dans ses bras dans une étreinte affectueuse.
Je les regarde faire songeant à Rosaly. Elle me manque terriblement.

- Les gars je vous présente Ren et Neeja, nos invités.
















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Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant