Sauron
J'arpente les couloirs, éclairés par les faibles lueurs que prodiguent les torches. Les murs faits de briques grises ne me paraissent jamais aussi hostiles que la nuit.
Je passe une main gantée dans mes cheveux sombres essayant de me dégager la vue, le palais est silencieux, comme il l'est bien souvent, jamais personne ne vient ici et ce depuis des années.
Seul mon conseiller peu rester dans cette aile.
Le reste du personnel à l'interdiction d'approcher mes quartiers.
En tant que roi nous ne sommes jamais assez prudent.Tandis que je suis occupée à lire les dernières plaintes de mes sujets mon ami rentre en précipitation dans la pièce, encore essoufflé par la course qu'il a du mener.
- Nous avons un problème votre Majesté !
Je soupire lasse de ces affaires sans intérêt.
- De quoi s'agit-il cette fois ? La pâtissière a perdu son chat ? Lui demandais-je moqueur tout en continuant ma lecture.
- La brume !
Ce simple mot réussit à attirer mon attention.
Je fronce les sourcils à son adresse pour l'inciter à développer. Voyant qu'il ne répond rien je rétorque.- Aurais-tu l'amabilité d'être plus clair dans tes propos ?
- Des éclaireurs auraient aperçu deux personnes s'enfuirent.
Je me redresse immédiatement ma curiosité piquée à vif.
- En es-tu certain ?
- Oui. Absolument.
- Fait venir les éclaireurs dans la salle du trône. Immédiatement.
Thomas acquiesce avant de partir porter le message.
Je me laisse retomber sur mon siège avec un sourire en coin.
Voilà quelque chose d'intéressant.
Une affaire digne de moi.- Parlez. Ordonnais-je assis sur mon trône, installé en haut d'une rangée de marches afin de les surplomber. Je sais à cet instant que je leur fais peur, le langage corporel ne ment jamais et au vue des tremblements qu'effectue leur corps ils sont actuellement terrifiés. Je savoure ce sentiment de puissance.
Ma couronne repose sur ma tête au dessus du masque noir servant à camoufler mon visage.- Ils étaient deux.
- Oui, un homme et une femme sur un cheval.
- Pouvez vous me les décrire ?
- Nous étions trop loin pour les voir précisément mais la femme avait des cheveux noirs.
- Nous voilà avancé. Me moquais-je.
- Le cheval était blanc ! S'écrit-il en essayant de chercher mes yeux derrière ma protection.
- Tient donc. Un cheval blanc ? C'est vrai que nous en voyant peu ici.
- Votre Majesté-
- Taisez vous ! Tonais-je.
Les deux gardes baissent la tête en sursautant.
Je me tourne vers mon conseiller se tenant à ma droite, le dos raide.- Fait rédiger des messages. Je veux que quiconque ayant des informations à leur sujet viennent me les livrer. Leurs têtes sont à prix. Je les veux vivant.
Je fais un signe en direction des deux hommes.
- Débarrassez moi d'eux, ils ne me sont d'aucune utilité.
Je me délecte de l'expression peignant doucement leur visage en comprenant le sort qui les attend.
- Pitié.
- Nous ferons tous ce que vous voulez.
Je lève les sourcils même si ils ne peuvent le distinguer.
Mon buste se penche en avant, mes coudes reposant sur mes genoux.- Ah oui ? Et qu'avez-vous à m'offrir ?
- Je-
- Tuez les.
Une flèche se plante dans le front du premier, il me regarde un instant, un filet de sang s'écoulant lentement sur l'arrête de nez. L'homme reste quelques secondes debout avant de chuter lourdement en avant.
Son camarade hurle de peur mais cesse rapidement car il connaît le même destin.
Leurs corps gisent au sol, sans vie, les yeux vitreux, du sang se répandant autour de leur tête, infiltrant leurs bouches entre ouverte. L'un d'eux à son regard fixé sur moi tandis que mon tapis absorbe le liquide encore chaud de mes victimes.- Nettoyez moi ça. Je ne veux aucune trace.
Les femmes de ménages s'inclinent devant moi puis se dirigent vers les cadavres. Leur tenue blanche deviennent progressivement rouge alors qu'elle bouge les défunts. Aidés par des gardes, ils les emmènent à l'extérieur.
Thomas soupire.
-Tu veux peut- être les rejoindre ?
- Sauron... Je sais que ce n'est pas une journée facile mais-
- Tu ne sais rien. Alors tu la fermes. Mon poing frappant contre l'accoudoir le fait reculer de peur. La colère émane de moi alors que mon attention se porte sur le tableau de la famille royale.
Il fait une révérence le regard fuyant.
Immédiatement je culpabilise, le jeune homme a toujours été présent pour moi, même dans les jours les plus difficiles particulièrement comme celui-ci.
- Excuse moi. Je n'aurai pas dû te crier dessus.
Il hoche la tête un fin sourire sur ses lèvres.
- Tâche de dormir un peu. Me conseille-il.
- Mmh.
Nous savons tous les deux que je ne le ferai pas mais cela semble le rassurer.
Il disparaît de la salle, emportant avec lui le peux de chaleur présent dans ma poitrine.Je reste assis sur mon trône pensif, ressassant l'histoire de notre royaume.
On m'a enseigné dès mon plus jeune âge qu'une guerre avait éclaté entre les humains et les elfes, nous l'avons gagné bannissant ses êtres dans la forêt de l'autre côté du fleuve les interdisant de sortir par le biais d'une brume opaque.Mais il semblerait que deux effrontés aient eu envie de parcourir nos terres.
La suite de l'histoire risque d'être intéressante.
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Until the end
Fantasy"Un peuple vaincu se dit toujours trahi." Enderland, une île en proie à la mort, un peuple divisé, rien ne va plus sur ces terres mais pourtant, élevée à l'abris des regards, une jeune femme du nom de Neeja pourrait être la solution à ce chaos. Qu...