𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 1

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Le soleil commençait à se coucher, et la lumière dorée baignait la petite maison familiale de Coumba. Après une journée épuisante elle s'asseyait enfin pour se reposer. Mais ce soir-là, une atmosphère lourde et différente pesait dans l'air. Son père, Alassane, l'avait appelée dans le salon pour une discussion importante. Coumba, appréhensive, sentit son cœur battre plus vite.

Alassane :Coumba, ma fille, il est temps que nous parlions de ton avenir.

Coumba :Oui, papa, de quoi tu veux parler ?

Alassane :J'ai réfléchi longtemps et sérieusement à cette décision. Tu sais que je veux le meilleur pour toi.

Coumba : (fronçant les sourcils) Qu'est-ce que tu veux me dire ?

Alassane :J'ai arrangé ton mariage avec Samba. La cérémonie aura lieu dans deux semaines.

Le choc fut tel que Coumba resta sans voix pendant un moment. Elle sentait son cœur se serrer et son estomac se nouer.

Coumba: Quoi ? Mais papa, tu ne peux pas faire ça ! Je ne veux pas épouser Samba.

Alassane :C'est déjà décidé, Coumba. C'est pour ton bien. Samba est un homme fort .Il prendra soin de toi.

Coumba : (désespérée) Non, papa, tu ne comprends pas. Samba est violent. Il ne me rendra pas heureuse. Je t'en supplie, écoute-moi.

Alassane :Tu es trop jeune pour comprendre ce qui est bon pour toi, Coumba. C'est comme sa . Nous avons toujours respecté les décisions des parents.

Coumba : (les larmes aux yeux) Mais tu ne peux pas sacrifier mon bonheur pour elles. Je veux avoir le choix de mon avenir, de mon mari.

Alassane : (haussant le ton) eh ! Tu parles comme une enfant gâtée. Nous avons tous des devoirs envers notre famille et notre communauté. Tu n'es pas différente.

Coumba : (en pleurant) Papa, s'il te plaît, je t'en supplie, ne me fais pas ça. Je ne pourrai jamais être heureuse avec Samba. Il ne m'aime pas et je ne l'aime pas non plus.

Alassane regarda sa fille avec une expression de frustration mêlée de douleur. Il savait que cette décision était difficile, mais il croyait fermement qu'il faisait ce qu'il fallait.

Alassane : Coumba, je sais que tu es effrayée. Mais le mariage est un partenariat, un engagement que nous devons respecter. Samba a promis de te traiter avec respect.

Coumba : (hochant la tête avec désespoir) Mais il ne le fera pas, papa. Je l'ai vu traiter les autres avec brutalité. Il ne sera pas différent avec moi.

Alassane:Tu ne connais pas Samba comme moi je le connais. Il a ses défauts, comme nous tous, mais il a aussi de bonnes qualités.

Coumba :Je ne peux pas, papa. Je ne peux pas vivre ma vie avec quelqu'un que je crains. Laisse-moi faire mes propres choix, trouver mon propre chemin.

Alassane :Coumba, tu ne comprends pas. Ce n'est pas seulement ton avenir en jeu, c'est aussi l'honneur de notre famille. Un mariage avec Samba renforcerait nos liens avec sa famille, et nous apporterait stabilité et respect.

Coumba :(désespérée) Et qu'en est-il de mon bonheur, papa ? Est-ce que cela ne compte pas ? Je veux étudier, travailler, et peut-être même voyager. Je veux me marier par amour, pas par obligation.

Alassane : (soupirant profondément) L'amour, ma fille, n'est pas toujours immédiat. Parfois, il grandit avec le temps. Tu apprendras à aimer Samba, et lui à t'aimer.

Coumba : Non, papa. L'amour ne devrait pas être quelque chose que l'on doit apprendre sous la contrainte. Il devrait être naturel et libre. Je veux pouvoir choisir quelqu'un qui me respecte et m'aime pour qui je suis.

Alassane :Coumba, je comprends tes sentiments, mais parfois nous devons faire des sacrifices pour le bien de notre famille. J'ai fait des choix difficiles aussi dans ma vie.

Coumba : Je sais, papa. Mais je ne veux pas que mon mariage soit l'un de ces choix difficiles. Je veux que ce soit une source de bonheur, pas de souffrance.

Alassane : (après un long silence) Coumba, tu es ma fille et je t'aime. Je veux ce qu'il y a de mieux pour toi, même si tu ne le vois pas maintenant. Mais je dois penser à l'ensemble de notre famille.

Coumba : Alors pense aussi à mon bonheur, papa. Je t'en supplie. Donne-moi une chance de prouver que je peux trouver ma propre voie, sans avoir à épouser Samba.

Alassane : (fronçant les sourcils) Et si tu échoues ? Et si tu te retrouves seule et sans soutien ?

Coumba :Alors je prendrai la responsabilité de mes choix. Mais au moins, ce seront mes choix. Je veux vivre ma vie sans regrets, même si cela signifie prendre des risques.

Alassane resta silencieux pendant un moment, réfléchissant aux paroles de sa fille. Il voyait la détermination et la passion dans ses yeux, et cela le touchait profondément.

Alassane :Je vais réfléchir à ce que tu as dit, Coumba. Mais sache que ce ne sera pas une décision facile à renverser.

Coumba :Merci, papa. C'est tout ce que je demande, que tu réfléchisses à ce que je ressens.

Alassane :Tu es une jeune femme forte, Coumba. Peut-être plus forte que je ne le pensais. Nous en reparlerons demain.

Coumba:Merci, papa. Bonne nuit.

Alassane : Bonne nuit, ma fille.

Coumba se leva et se dirigea vers sa chambre, un mélange d'espoir et d'appréhension dans le cœur. La conversation avec son père avait été difficile, mais elle sentait qu'elle avait réussi à planter une graine de doute dans son esprit. Elle savait que le chemin serait encore long et ardu, mais pour la première fois, elle avait l'impression que son père pourrait comprendre son désir de liberté et de choix.

Alassane, quant à lui, resta assis dans le salon, plongé dans ses pensées. Il aimait sa fille et voulait le meilleur pour elle, mais il était aussi lié par les traditions et les attentes de leur communauté. Cette nuit-là, il se demanda s'il était vraiment en train de faire le bon choix pour Coumba. Les paroles de sa fille résonnaient encore dans son esprit alors qu'il se préparait à affronter les jours à venir et à prendre une décision qui pourrait changer leur vie à jamais.












𝐂𝐨𝐮𝐦𝐛𝐚.𝐜𝐤.

𝐃𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐥𝐞𝐭𝐬 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞́𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant