𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏

53 8 0
                                    

Quatre Mois Plus Tard








Quatre mois s'étaient écoulés depuis que Coumba avait fui le domicile conjugal. Pendant cette période, la jeune femme avait commencé à retrouver un semblant de stabilité grâce au soutien indéfectible de Zeynep et Amine. Cependant, tout n'était pas rose. Les tensions avec sa famille s'intensifiaient, et ses sentiments pour Amine devenaient de plus en plus complexes...

Un après-midi, alors qu'elle venait de rentrer d'une consultation prénatale, Coumba trouva un message sur son téléphone. C'était de son père. Depuis qu'elle était partie, il n'avait cessé d'essayer de la contacter, de comprendre pourquoi elle avait fui sans laisser de nouvelles. Mais Coumba avait peur. Peur de ne pas être comprise, peur de subir des pressions pour retourner auprès de Samba.

Message:Coumba, il est impératif que tu rentres à la maison. Tu ne peux pas continuer à fuir tes responsabilités. Nous devons parler de cette situation. Ta place est avec ton mari."

Ces mots résonnèrent douloureusement en elle. Elle savait que sa famille ne comprenait pas pleinement l'ampleur de ce qu'elle avait vécu. Elle décida alors d'aller parler à Fatou pour trouver du soutien et des conseils.

_______________















Chez Fatou, l'atmosphère était tendue. La belle-mère de Coumba était partagée entre son amour pour son fils et son affection pour Coumba. Elle comprenait la souffrance de la jeune femme, mais elle savait aussi que la famille ne tolérerait pas cette fuite sans explication.

Fatou : (inquiète) Coumba, tu dois comprendre que ta famille est très inquiète. Ils ne savent pas ce que tu traverses vraiment.

Coumba : Je sais, Fatou, mais ils ne m'écoutent pas. Ils ne veulent pas voir la vérité sur Samba. J'ai peur de retourner là-bas.

Fatou : (doucement) Il faut que tu leur parles. Ils doivent comprendre ce que tu vis. Tu ne peux pas te cacher indéfiniment.

Coumba acquiesça, bien qu'elle soit encore réticente. Elle savait qu'elle devait affronter sa famille, mais elle ne se sentait pas prête à le faire seule.





Pendant ce temps, Amine devenait de plus en plus présent dans la vie de Coumba. Il l'accompagnait souvent à ses rendez-vous médicaux, l'aidait à préparer l'arrivée du bébé, et veillait sur elle avec une tendresse et une attention qui lui étaient étrangères. Cependant, cette proximité faisait naître en Coumba des sentiments contradictoires. Elle appréciait profondément Amine, mais elle se méfiait aussi, craignant de s'attacher trop vite après ce qu'elle avait vécu avec Samba.

Un soir, après une longue journée, Amine passa chez Coumba avec un repas qu'il avait préparé.

Amine : (souriant) J'ai pensé que tu pourrais avoir envie de quelque chose de fait maison ce soir..sinon tu te sent comment ?

Coumba : (souriant) Merci, Amine.Je vais bien, juste un peu fatiguée.

Ils s'assirent ensemble et commencèrent à manger. La conversation dériva rapidement sur les tensions familiales que Coumba vivait.

Amine : (sérieux) Coumba, tu dois parler à ta famille. Ils ne comprennent pas ce que tu traverses. Si tu leur expliques, peut-être qu'ils te soutiendront.

Coumba : J'ai peur qu'ils ne me croient pas, qu'ils me renvoient chez Samba.

Amine : Je suis là pour toi. Tu n'es pas seule. Nous pouvons y aller ensemble si tu veux. Ils doivent voir que tu n'es pas seule dans cette épreuve.

Cette proposition toucha profondément Coumba. Amine se montrait toujours prêt à la soutenir, et cela la rassurait. Elle décida alors de prendre son courage à deux mains et de confronter sa famille, avec Amine à ses côtés.

Le lendemain, Coumba et Amine se rendirent chez le père de Coumba. La tension était palpable. Son père, sa mère et quelques-uns de ses oncles et tantes étaient présents. Dès qu'elle entra, les regards se tournèrent vers elle et Amine , certains pleins de reproches, d'autres de confusion.

Le Père de Coumba : (froidement) Coumba, pourquoi es-tu partie sans rien dire ? Tu sais que ce que tu fais est inacceptable et c'est qui lui ?

Coumba : (calmement) Papa, je suis partie parce que je n'avais pas le choix. Samba me faisait du mal et j'avais peur. Et lui c'est mon amie Amine..

La Mère de Coumba : (choquée) Que veux-tu dire ? Samba est ton mari. Tu dois lui obéir et le respecter.

Amine : (intervenant doucement) Coumba a subi des violences, madame. Elle ne pouvait plus rester. Nous sommes ici pour demander votre soutien et votre compréhension.

Un murmure parcourut la pièce. L'idée que Samba, un homme respecté, puisse être violent était difficile à accepter pour la famille. Mais Amine continuait de parler, expliquant avec calme et précision la situation de Coumba.

Le Père de Coumba : (hésitant) Est-ce vrai, Coumba ? Est-ce que Samba t'a vraiment fait du mal ?

Coumba:...


𝐂𝐨𝐮𝐦𝐛𝐚.𝐜𝐤.

𝐃𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐥𝐞𝐭𝐬 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞́𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant