CHAPITRE DEUX

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Rafaël

- Très bien... Nous allons faire une bonne pause ! nous annonce le professeur. Et n'oubliez pas que nous avons l'intervention du nouveau directeur de la faculté juste après la pause. 

Tous le monde se lève à la hâte pour sortir au plus vite de l'amphithéâtre. Lana ferme son ordinateur et met sa tête en arrière en fermant les yeux. Je la vois s'étirer et bailler de toutes ses forces. Elle se frottent les yeux tandis que je me lève de mon siège.

- Je crois que tu as besoin d'un bon café pour te réveiller ! dis-je en rigolant. 

- J'ai bien cru que j'allais m'endormir. Et je trouve ça vraiment chiant qu'on nous ponde une réunion pour accueillir le nouveau directeur de la fac ! ajoute-t-elle en se mettant debout à son tour. 

Elle passe devant moi et descend quelques marches. Je réussis à me mettre à côté d'elle et sors mon téléphone de ma poche. Je l'ai sentis vibré pendant le cours mais je n'ai pas eu le courage de le lire. Mais lorsque je découvre le numéro de mon père s'afficher, je me sens blêmir. 

[Papa] : Ciao mio figlio ! Je ne viens pas avec de bonnes nouvelles. Aquile sont à Paris depuis maintenant près de deux heures. Un de mes hommes a aperçu le père et la fille dans le secteur de ta fac. Reste sur tes gardes, Raf'. 

Je lâche un soupir et range rapidement mon téléphone dans ma poche arrière. Lana tourne la tête dans ma direction et arrive à la dernière marche de l'amphi'. Elle se met face à moi pour que je reste sur la dernière marche. 

- Qu'est-ce qu'il ne va pas ? me demande-t-elle en fronçant les sourcils. 

- Rien de très important. je lui réponds sèchement. 

Elle hausse les épaules et se retourne. Mais brutalement, elle se retrouve projeter en arrière. Elle vient tout juste de bousculer quelqu'un. Ou plutôt devrais-je dire, une jeune femme. Lana reprend un peu ses esprits et s'apprête à s'excuser lorsque l'inconnue à la chevelure de feu commence à s'énerver :

- Tu ne pouvais pas faire attention où tu mettais les pieds !? 

- Pardon... Merde, je ne voulais pas te faire mal ! s'empresse de dire Lana en essayant de se rattraper. 

- Franchement, quoi ! 

Je n'ai pas le temps de voir de qui il s'agissait. L'inconnue aux cheveux flamboyants s'empressent de rejoindre le professeur. Ma meilleure amie la suit du regard, perdue, avant de chercher mon regard. Je l'attrape par le bras et la tire jusqu'au couloir. Nous traversons une grande allée pour rejoindre la machine à café la plus proche qu'il soit.

Je commande mon café, tandis que Lana s'appuie contre une énorme et grand poutre de pierre blanche. Le regard de ma meilleure amie est plongée dans le vide. Sa main droite sur sa hanche, elle réfléchit. Lorsque mon café est enfin prêt, je me baisse pour attraper mon verre. Je recule de quelque pas et Lana me regarde en fronçant des sourcils.

- C'était qui cette fille que je viens de bousculer ? Tu l'as connais toi ? me demande-t-elle. 

- Nan, je ne la connais pas du tout ! dis-je en prenant une première gorgée de ma boisson brulante. 

- Non mais tu as entendu comme moi ! Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi aigri. Ouais OK, je suis maladroite ! Mais je t'assure que je n'ai pas souvenir de l'avoir touché !

- Que veux-tu... Tous le monde est aigris depuis quelques temps...

Ma meilleure amie continue de se plaindre tandis que je me perds dans mes pensées. Je repense instantanément au message de mon père...

DOLCE VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant