Alicia
Ce matin, j'ai séché.
Je n'ai pas eu ni l'envie, ni la force de rentrer dans une salle de classe pour affronter cette matinée. J'ai préféré m'isoler dans le bureau de mon père, absent. J'y ai passé des heures à réviser, à reprendre les cours que je n'ai pas pu avoir. J'ai pris du temps pour moi.
Sans pression.
Puis lorsque la sonnerie a résonner, je suis sortie de ma cachette pour me dégourdir les jambes. J'ai d'abord traversé les couloirs, longer les murs avant de rejoindre l'extérieur. Dehors, je prends un grand bol d'air qui envahit mes poumons. Je sens l'été s'approcher. Mais je ne me détache jamais de ma petite veste par cette petite brise qui nous frappe. J'aperçois sur le chemin quelques personnes courageuses se traîner en tee-shirt au milieu de la cour.
Je sens le regard de quelques personnes lorsque je traverse la grande cours. Je glisse mes mains dans mes poches et trace droit devant moi. Je ne leur porte aucune importance. Je continue ma route en basculant ma tête en arrière. La brise vient caresser mes cheveux roux lâcher. Je m'arrête près d'un banc et m'y installe dessus. Je lisse mes vêtements et regarde autour de moi. Je croise l'attention de certaines femmes qui me dévisage de haut en bas.
Elles ont un sacré problème...
Je soupire et cherche mon livre dans mon sac à main. Je le sors délicatement et le pose sur mes genoux. J'attache mes cheveux en queue de cheval et ouvre l'ouvrage en retirant un livre de Marc Levi. Je m'installe plus correctement sur le banc et commence la lecture. Je n'entends plus le monde autour de moi. Je me mets dans ma bulle.
Les minutes défilent et tout mon corps s'apaise. Le vent caresse mon visage et mon esprit divague. Je lis chaque mots, chaque lignes de chaque pages. Je les feuillettes à chaque fois que je les ai finis. Je suis dans mon univers, dans le seul endroit où je me trouve enfin une place. Je dévore chaque personne qui défilent, chaque dialogue, chaque...
- Alicia ?
Je sursaute et referme brutalement mon livre. J'ouvre les yeux en grand et relève la tête.
- Mais ça ne va pas de faire peur aux gens comme ça ? j'assène, sans savoir pris le temps de savoir qui s'est.
Soudain, je réalise qu'une grande métisse se tient à côté de moi. Habillée d'un cargo gris, d'un croc top blanc et d'un bandana rouge qui couvre ses cheveux, elle garde les bras croisés contre son torse. Je soupire et glisse mon marque page à l'intérieur.
- Je suis désolée de te déranger ! dit-elle précipitamment. Je voulais savoir si tu savais où pouvait bien se trouver Rafaël ! Je ne l'ai plus revu depuis qu'il a été renvoyer de cours !
Renvoyer de cours ?
Je ferme les yeux et soupire avant de relever la tête vers elle.
- Non, je n'ai pas vu Rafaël. Je suis désolée mais je ne peux pas t'aider. Demande à quelqu'un d'autre.
- Oh... Je suis vraiment désolée ! Je ne voulais pas te déranger dans ta lecture !
- C'est bien ce que tu viens de faire non ?
Elle prend quelque seconde pour réfléchir en silence avant de répondre :
- Oui c'est vrai... Mais je ne pensais pas que tu étais aussi concentrer que ça. Je te présente vraiment toutes mes excuses ! Tu peux retourner à ta lecture tranquille, je ne vais plus te déranger.
Doucement, ma tension commence à redescendre et mon regard s'adoucit. Je soupire et ferme les yeux. La jeune métisse semble mal à l'aise de la situation et me tourne le dos. Mais alors qu'elle commence à repartir dans le sens inverse, je relève la tête et l'interpelle :
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DOLCE VENDETTA
Teen FictionLui, à pour mission de venger la mort d'un membre de sa famille... Elle, à pour but de le détruire... Mais lorsque leur chemin se croise, tout change. Deux familles rivales... Une dark romance parisienne à l'italienne... Entre rivalité et passion. B...