CHAPITRE CINQ

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Rafaël

Installé sur son fauteuil en faux cuir rouge au bout d'une grande table, mon père scrute chaque personnes présentent dans la pièce. Debout, à ses côtés, ma mère a la main posée sur le haut du siège. Mes frères, mes sœurs et moi-même sommes assis autour d'une table sur des chaises noirs en plastique dur. 

Le silence règne autour de nous... Et je déteste ça.

Mes parents semblent attendre quelque chose avant de pouvoir commencer. Avachis sur mon siège, les bras croisés, mon regard se pose sur la plus grande de mes sœurs, Prescilla. Dans sa main se trouve un verre de vin rouge qu'elle déguste avec finesse.

La femme de ménage pénètre dans la salle à manger, tenant dans sa main un plateau. Un verre de vin est posé sur le socle en argent qu'elle porte avec agilité. Elle s'avance auprès de mon père et s'arrête près de lui. Ce dernier attrape le verre est remercie la jeune femme. 

- Très bien mademoiselle. Vous pouvez disposez. 

- Bien monsieur... dit-elle en s'inclinant. 

Elle rejoint rapidement la sortie de la salle à manger afin de nous laisser tranquille. Tandis que mon père déguste sa boisson, ma sœur Gaïa se décide de prendre la parole : 

- Pourquoi, père, est-ce que vous nous avez convoquer ici, ce soir ? demande-t-elle en le regardant dans les yeux. 

Il pose le verre sur la table et se redresse sur son siège. Appuyer sur ses deux coudes, ses mains liés devant son visage, notre père nous scrute les uns après les autres en disant d'une voix ferme : 

- Si je vous ai convoqué ici, ce soir, c'est pour cause d'une mauvaise nouvelle. Aquile sont en France, à Paris. 

- Quoi ?! s'exclame Léandro en sursautant presque. 

- Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ? demande Prescilla en fronçant des sourcils. 

- Nous ne connaissons pas encore les raisons de leur venu. Il se trouve que mes hommes aient repéré Diego DIAZ et sa fille, Alicia dans le douzième arrondissement de Paris, là où se trouve la faculté de Rafaël.

Je sens le regard de Prescilla se tourner instantanément vers moi. Ses iris noirs s'accrochent au miens, l'air grave.

- C'est pour cela que nous devons intervenir le plus vite possible ! reprend notre géniteur de sa voix d'un octave plus grave. 

- Attendez, père... Je ne comprends pas ! intervient enfin Gaïa après un long silence. Pourquoi n'attaquons nous pas, au juste ? Maintenant que nous avons enfin leur position, qu'ils sont ici à Paris ? 

- Gaïa, mia colomba... C'est beaucoup trop risqué de s'en prendre à eux comme cela. Nous devons rester stratégique et ne pas sauter dans la gueule du loup comme nous l'avons fait beaucoup trop de fois.

Papa se lève, ses poings sur la table. Il pose son regard sur chacun de nous avant de reprendre : 

- Non... Nous devons faire de l'espionnage. Et je pense savoir qui sera parfait pour endosser le rôle d'espion. 

Il lève sa main et tend son index dans ma direction. Automatiquement, je me redresse, droit comme un piquet. Mes frères et sœurs m'observent sans un bruit. 

- Pourquoi moi ? je demande en fronçant des sourcils. 

- Tu es inscris dans l'université dans lequel Aquile ont pris possession. Tu es la personne la plus proche d'eux. Tu seras confronter à croiser leur chemin tous les jours dans les couloirs de cet établissement de malheur. Il sera donc plus facile pour toi d'accéder à l'objectif final... Les faire tomber une bonne fois pour toute.

DOLCE VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant