DOLCE VENDETTA

CHAPITRE ONZE

Rafaël

- Ne me dit pas que tu vas vraiment aller à cette soirée... me demande Léandro avachit sur mon lit. 

- Bien sûr que si. 

J'attrape un tee-shirt blanc uni, une veste en cuire et un pantalon noir troué de mon dressing avant de fermer la porte de mon armoire. Je jette mes habits sur le lit et retire le pull que j'ai porté toute la journée. 

Mon frère me regarde, effaré. Il se frotte la tête et s'allonge sur mon matelas en répétant plusieurs fois mon prénom : 

- Rafaël... Rafaël... Rafaël... Qu'est-ce que s'est que ce plan ?

- Je sais ce que je dois faire ! Je n'ai pas besoin d'avoir tes conseils à la con. 

- Mes conseils à la con ? Tu es sérieux ? Tout ce que tu entreprends de faire, c'est du suicide ! 

- Suicide ou pas, je dois le faire. 

J'enfile mon tee-shirt blanc, accompagné ensuite de ma veste. Je continue de me changer tandis que mon frère se lève de mon lit. Il passe une main dans ses cheveux et pousse un soupir de désarrois. 

- Je ne sais pas dans quoi tu t'embarques, mais c'est vraiment la pire chose à faire. 

- Je dois trouver une solution pour en savoir un petit peu plus sur cette garce ! Figure toi qu'elle n'est pas aussi facile à vivre ! J'ai appris énormément de choses à son égard et figure toi qu'elle est compliquée à cerner ! 

- C'est ce que j'ai cru comprendre quand j'ai lu le compte rendu de papa. 

- La stratégie que j'ai essayé de mettre en place à la faculté ne semble pas se passer comme je l'aurais espéré. Il faut que je change de tactique sans me faire repérer. 

- Tu ne peux pas faire comme tout bon espion sait faire ? La suivre ? 

- Pour que je me fasses cramer dans la seconde d'après ? Plutôt mourir ! Elle est vive et rusée comme un renard. Elle a l'œil partout et je suis dans son viseur. 

- C'est que tu vas niquer le plan...

- Rien n'est perdu d'avance ! J'ai encore quelques tours dans mon sac et je ne suis pas prêt à la laisser filer ! 

- Pour rappel, il te reste quatre jours pour trouver l'élément clé qui pourra nous permettre d'avoir la main sur cette meuf ! Pour ça, tu n'as pas le droit à l'erreur. Tu dois faire les choses dans l'ordre et comme il faut. 

Léandro s'approche de moi et pose ses deux mains sur mes épaules. Il me secoue un petit peu et me regarde avec sérieux. 

- Cette soirée, c'est le pire endroit pour accomplir ta seule mission ! Surtout si tu es seul. 

- Je ne serais pas seul. 

- Je connais le concept des soirées et je sais que tu seras entouré. Lana sera à la soirée ? 

- Bien sûr que oui ! 

- Elle n'est pas au courant de ce qu'il se passe ? 

- Elle commence à se douter de quelque chose. 

- Je viens avec toi. 

- Quoi ? je m'exclame en ouvrant les yeux en grand. 

Il me pousse et cherche quelques vêtements dans mon armoire. Je l'arrête en le prenant par le bras pour qu'il se regarde. 

- Mais tu as complètement perdu la tête, ou quoi ? Tu n'iras pas à cette soirée sans moi !

- Tu rêves, Léandro ! Tu ne viendras pas à cette soirée !