IV.

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Cette nuit là, Gabriel ne pu fermer l'œil. Il avait tellement de travail, et il avait la sensation de n'avoir rien fait.

Il ne pouvait remettre la faute sur son entrevue avec Bardella. Après tout, il avait accepté de le voir, et ils avaient passé un bon moment à débattre.

Il remettait surtout la faute sur la confession inattendue du jeune homme.

Mon parti est hostile envers nous. Pas moi.

C'était sa phrase. C'était son aveu.

Et Gabriel l'avait terriblement ignoré.

La confession tournait sans cesse dans son esprit.
Il n'était pas rentré chez lui, pas jusqu'au petit matin.

Il avait prit un taxi, ne voulant pas déranger son chauffeur aussi tôt.
Il était rentré dans l'appartement, encore dans le noir.

Il avait décidé de juste prendre une douche et de se changer. Il n'avait aucune envie de dormir.

Et il savait qu'il pouvait tenir jusqu'au lendemain.

Il posa sa mallette, et enleva sa veste.

Gabriel fut étonné de n'entendre aucun bruit, mais en s'approchant de la chambre, il comprit que son mari était juste assoupi.

Il sourit tendrement et s'assit à ses côtés en lui caressant les cheveux.

Il lui avait manqué.


Après cela, il se releva, il devait vraiment prendre une douche.

Sans s'en rendre compte, une écharpe était reposée sur leur commode.
Marron, se confondant dans la pièce, il ne fit pas attention, surtout avec sa nuit blanche...

Mais, elle était témoin.

Il rentra vite dans la douche, et ne perdit pas de temps.

Il s'habilla, se brossa les dents et se parfuma, toujours avec ce parfum qu'il détestait tant.

Stéphane eut le temps de se lever, et ils purent enfin se croiser.
Ils n'avaient pas pu se parler depuis 2 jours complets.

"Bonjour..."

Gabriel sourit, en le voyant.

L'écharpe avait disparu. Mais, le ministre n'avait ni vu son apparition, ni sa disparition.

"Bien dormi ?"

Le ministre posa sa main sur la hanche de son mari, en l'embrassant sur le côté de la tête.

"Oui... Mais ça aurait été mieux si tu avais été là. Encore au travail ?"

Gabriel hocha la tête et se détacha.

"Tu mens de mieux en mieux alors."

L'homme croisa les bras, foudroyant le ministre.

"De quoi tu parles ?"

Il était confus, il avait travaillé, hormis... la visite de Jordan.

Stéphane fronça les sourcils.

"Décidément, tu te fous vraiment de ma gueule."

Le ministre écarquilla les yeux.
Les mots étaient plus blessants lorsqu'il était sobre...

"J'ai appelé ton assistante."

Gabriel comprit. Il savait pour son rendez-vous.

"Chéri, ne t'énerve pas... Cette visite de sa part était purement professionnel. Il voulait me parler du débat et j'ai accepté. D'accord ?"

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant