VI.

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"Monsieur Attal !"

Il se retourna, voyant une femme au loin.

Il était déjà 9h, et il était en retard de plusieurs minutes déjà.
Il venait tout juste d'arriver dans le hall, et devait vite rejoindre son bureau.

La jeune femme vint le trouver rapidement, ventre rond.

Il lui fit un sourire, reconnaissant Mélodie.

"Que faites-vous ici ?"

Elle ria légèrement, reposant ses mains sur son ventre.

"Je devais donner quelques papiers à votre nouvel assistant. Il a l'air très gentil !"

Gabriel sourit qu'à moitié, appréhendant le professionnalisme de son remplacement.

Elle posa sa main sur son épaule.

"Ne vous inquiétez pas ! Je suis certaine qu'il sera très bon !"

Le ministre soupira en riant, remonta le regard vers elle.

"Vous me manquez déjà."

Elle sourit et commença à s'en aller.

"Ne dites pas ça !"

Il lui fit signe de main avant de reprendre sa route.

Il n'avait pas eut d'autres assistantes ou assistants qu'elle depuis qu'il était au gouvernement.

Et, il n'était pas à l'aise à l'idée de devoir s'habituer à une nouvelle personne. Sans doute avec une façon de travailler différente.

Il rejoint son bureau dans la foulée, de peur de se mettre plus en retard.

Arrivé à l'intérieur, il alluma les lumières, ouvrant les volets et rideaux pour tout rééteindre.

Il posa son manteau, ainsi que sa veste sur le porte-manteau.

Il ouvrit sa mallette sortant les dossiers qu'il n'avait pas eut vraiment le temps de finir, avec le débat.

Et surtout.

Surtout, avec sa nuit passée à parler qu'à son amant.

Il ne pouvait que y repenser en souriant. Terriblement faible de reconnaître qu'il s'était couché si tard en ne racontant que sa vie, et ne voyant que le jeune homme se battre contre le sommeil.

Mais, il n'eut pas le temps de profiter ne serait-ce qu'un peu plus, que la porte se mit à toquer. Il arrangea quelques uns des dossiers qu'il venait de poser avant de croiser les bras, prêt à rencontrer peu importe qui il y avait derrière cette porte.

"Entrez !"

Elle s'ouvrit dans un fracas, laissant entendre qu'il allait devoir trouver le moyen de la faire huiler.

Et, devant ce bruit, une tête blonde entra dans la pièce.

A vrai dire, plus châtain que blond, le soleil frappait sur les mèches de ses cheveux, mentant sur la vraie couleur.

Il était assez grand, plus grand que Gabriel en tout cas, mais plus frêle, avec des lunettes.

Il ne le reconnaissait pas du tout, il semblait être nouveau dans le parti, et devant son état de confusion, l'homme tendit sa main avec un sourire.

''Bonjour !''

Gabriel s'avança de derrière son bureau, pour accepter le dialogue. Le blond avait une poignée douce, presque en retraite.

''Bonjour. Vous êtes ?''

Il balbutia, réarrangeant les feuilles qu'il portait avec lui.

''Excusez-moi, je m'appelle Gaël Xavier. Je suis votre nouvel assistant, enfin jusqu'à que Madame Rivière ne revienne de ses congés.''

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant