V.

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Il était 17h30. Gabriel avait enfin fini. Ce fut une mini victoire pour lui.

Son dos était encore douloureux, et ça n'allait pas en s'arrangeant. Il était presque bloqué.

Il soupira, se demandant qu'est-ce qu'il avait bien pu faire et à qui pour mériter ça.

Dans son soupir, il lâcha une larme, puis deux et un torrent arriva.

Il se retenait depuis si longtemps.

Pendant un temps infini, ses larmes ne s'arrêtaient plus. Il essayait, mais les mois de mariage ruinés, revenaient encore et encore en mémoire.

Il attrapa un paquet de mouchoirs, posé dans un de ses tiroirs et il se moucha.

Espérant que les larmes ne sèchent.

Mais alors qu'il allait commencer à ranger ses affaires, entre sanglots, on toqua à la porte.

Il frotta ses joues, et renifla assez pour crier "Entrez !" de son bureau.

Une tête blonde entra, c'était une de ses collègues, Aline.

"Bonsoir, Monsieur Attal. Nous n'avons pas eu le temps de nous voir aujourd'hui !"

Gabriel hocha la tête, c'est vrai qu'il s'était enfermé dans son bureau toute la journée.

"Que faites-vous ici, Aline ?"

Elle joua légèrement avec ses mains avant de reprendre la parole.

"Avec les autres, on s'est dit qu'on pourrait aller boire un verre en ville, c'est pour fêter la fin de la campagne, et ce serait bien si vous veniez avec nous..."

Le ministre hocha la tête, il aurait aimé pouvoir venir.

Mais il n'en avait juste pas la force.
Pas la force de sortir, de se lever ou de parler. Il voulait, juste pour ce soir, être seul.

Il déclina poliment la proposition, Aline en fut déçue, mais elle accepta et le laissa dans le silence.

Elle referma la porte derrière elle, et Gabriel pu se sentir en paix.

Il finit de ranger ses affaires, en faisant attention à ne pas se faire plus de mal au dos, et il se décida à s'allonger sur le canapé.

Le meuble était contre la fenêtre, alors Gabriel voyait tout le ciel étoilé que lui offrait la capitale.

Et sans qu'il ne s'en rende compte, il ferma les yeux.

Mais, quelques heures après qu'il ne se soit assoupi, il se fit réveiller en sursaut par un bruit reconnaissable.

On ouvrait lentement, la porte de son bureau.

Il ouvrit les yeux, n'essayant de ne pas se relever, pensant naïvement voir un de ses collègues, ou même l'agent de sécurité.
Ce n'était pas la première fois qu'il dormait ici.

Mais, il vit en premier des mains, puis un visage et enfin... ses yeux caramels.

Il affichait un grand sourire, tout le contraire de Gabriel.
Il ne supportait pas cette impolitesse de rentrer sans permission, surtout sans toquer, et en plus, il venait de le réveiller !

Il se releva...

"Vous avez de très mauvaises manières, Monsieur Bardella !"

...Mais la douleur dans son dos le crispa, il n'osa plus bouger.

Il serra le poing et se mordit doucement les phalanges, la douleur était affreuse.

Jordan haussa les sourcils, avant d'arriver proche de lui.

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant