XVI.

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''Vous arrivez à quelle heure ?''

Gabriel était dans la salle de bain, se rasant, essayant de répondre au tas de questions de la jeune femme.

''...Tu peux me tutoyer, ce serait moins formel.''

Il entendit Mélodie rire légèrement.

''A tes ordres, Chef !''

Il ria à son tour, finissant de se raser et nettoyant son visage.

''Sinon... J'arriverai vers 19h, et toi ?''

''Hé bien, c'est un peu compliqué. C'est pour ça que je te demande.''

Gabriel finit de se sécher le visage, entendant les explications.

''Mon mari est d'astreinte ce soir, et il a peur de ne pas être disponible pour m'emmener ou venir me chercher, et bien évidemment, je ne peux plus conduire avec le bébé. Alors, est-ce que... Tu pourrais m'emmener et me ramener ce soir...? Si tu ne peux pas je comprends, ne t'en fais pas.''

L'homme hocha la tête, reprenant son téléphone pour changer de pièce, et de vêtements.

''Bien sûr que je peux faire ça ! Et puis, si tu veux, tu peux dormir chez moi, si tu as besoin.''

Mélodie le remercie, infiniment, et ils fixèrent une heure pour se retrouver.

Ils furent convaincus sur 18h, le temps de traverser la capital et ses bouchons de fin de journée.

Puis, l'appel fut coupé. Laissant le temps à Gabriel de se changer.


Il ouvrit l'armoire, scrutant les vêtements qu'il pouvait mettre, et ceux dont il s'empêchait. A force de porter les tissus, et hauts du jeune homme, ceux-ci perdait en odeur. Et il ne pouvait que s'en lamenter.

Parfois, il rajoutait son parfum dessus, parfois, il acceptait de juste les porter. Mais, l'odeur corporel de Jordan était la seule senteur qui l'apaisait. 

Il ne restait qu'un sweat à capuche noir, un qu'il voulait garder pour dormir. Sauf, qu'il ne voulait plus, il lui manquait bien trop, et de s'être croisés, ne pas avoir pu s'embrasser, de ne pas avoir pu s'enlacer, ne lui a fait que plus de mal.

C'était la chose à faire, mais c'était la chose la plus difficile.

Alors, il attrapa le vêtement et l'enfila, appréciant le moment.

Il se dirigea ensuite vers le salon, mangeant un morceau, et enfila chaussettes et chaussures. Le temps s'était rafraîchit alors, l'écharpe rouge reposée sur le canapé, serait un bon ajout.

Il n'avait pas la tenue la plus à la mode, ou la plus intéressante. Mais, c'était confortable.


Et après avoir attendu l'heure tourner, visionnant plusieurs vidéos sur son téléphone, il pu enfin s'en aller.

Il salua une voisine sur le pallier, et plusieurs qui semblaient sortirent en boîte. Il monta dans sa voiture, refusant la proposition de les accompagner et sortit tranquillement du parking.

Il envoya un message à Mélodie, la prévenant de son départ puis, s'engagea sur la route.

Comme convenu, les bouchons étaient à perte. Il aurait juré avoir passé plus de temps à l'arrêt, que d'avoir traversé la ville, et ce depuis qu'il vit ici.

Mais il pouvait au moins contempler les rues bondées, les restaurants craquées et la joie des autres, verre à la main, cigarettes au bout des doigts.

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant