IV.

241 13 11
                                    

Le froid soufflait, l'hiver n'avait pas été si rude, et malgré le printemps qui arrivait, l'atmosphère semblait s'être enfin réveillé et avoir eut envie de rendre tout plus glacial.

Gabriel frottait ses bras tout en sortant du bâtiment, mais il se fit arrêter par le jeune homme qui le ramena à l'intérieur.

Il en fut confus, jusqu'à qu'il ne le voit quitter son écharpe et lui donner.

"Mettez ça, vous allez attraper froid."

Gabriel fit un signe de main, voulant refuser poliment.

"Ne vous en faites pas, je peux bien supporter quelques minutes."

Il sourit ensuite, essayant de faire accepter l'homme en face.

"...Et puis, vous risquez vous-même de tomber malade."

Jordan secoua la tête, s'avança et forçant le ministre à la porter. Il la fit glisser derrière sa nuque, puis la noua devant lui, fermement et chaudement.

C'était une écharpe rouge, simple et unie, et elle était très grande.
Gabriel aurait pu s'en servir de plaid presque.

Il se laissa faire, sentant l'odeur du jeune homme s'en émettre.

"Vous en avez plus besoin que moi."

Puis, il passa à côté de lui, et tint la porte pour le laisser passer.

Gabriel riait légèrement de toute cette galanterie.

Ils affrontèrent le paysage d'hiver, marchant doucement mais assurément dans le froid.

Mais, le sol étant encore mouillé, l'air se rapprochant des 0 degré. Tout devenait glissant, comme une patinoire.

Alors lorsque Gabriel posa le pied sur une plaque d'égout, il perdit l'équilibre, manquant presque de tomber à la renverse.

Jordan eut le temps de réagir, précipitamment, le retenant en posant sa main derrière son dos et le maintenant contre lui.

"Vous allez bien ?"

Le ministre se retint avec ses bras, posant les mains dessus. Il était soulagé de ne pas avoir rencontré le sol violemment.

"...Oui, oui ! Plus de peur que de mal !"

Il sourit nerveusement. Ne s'attendant pas à glisser de cette manière.

Jordan le garda dans ses bras, s'assurant qu'il puisse revenir sur ses jambes.

Et à ce moment, un clic distinct se fit entendre. Comme un flash, ou juste le vent qui promenait le son.

Les deux hommes se regardèrent ne reconnaissant que trop bien le bruit.

"...Vous avez entendu ?"

Jordan hocha la tête, fronçant les sourcils.

"Je ne vois rien, ni personne."

Gabriel se détacha légèrement du jeune homme.

"Peut-être que le vent sifflote..."

Il se tint le front, avant de reposer les yeux sur lui.

"Nous devrions y aller."

Il hocha la tête et suivit le plus jeune à sa voiture.
S'engouffrant rapidement à l'intérieur.

"Vous pensez que c'était un journaliste ?"

Jordan se mordillât la lèvre inférieur, peu convaincu.

"Non, le publique ne peut pas entrer à cet endroit là."

C'était un parking privé, un badge était nécessaire, et peu pouvait l'avoir. Seulement les figures les plus importantes.

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant