II.

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Gabriel le repoussa, mettant sa main devant sa bouche et secouant la tête frénétiquement.
Il baissa le ton de sa voix, tout autant que les yeux, préférant fixer le torse de son adversaire plutôt que ses yeux rempli d'amour.

"Vous êtes complètement fou ?! Ne dites pas ça à voix haute !"

Il était terriblement mortifié, la non gêne de l'homme en face de lui aurait sa fin.

Il ne reçu qu'un rire en échange. Il était fier de lui.

Et il posa ses mains sur ses hanches, profitant du vacarme et du va et vient des autres pour se rapprocher et ne pas être vu.

Gabriel lâcha ses mains pour les mettre sur ses poignets, voulant le faire reculer ne serait-ce qu'un peu.

"Stop...! Vous jouez avec le feu...! On va nous voir...!"

Jordan lui sourit, continuant son mouvement.

"Oh, s'il vous plaît, Monsieur Attal. Nous avons fais bien pire que ça."

Le ministre serra davantage ses poignets.

"Mais...!"

Il rougit à en perdre la tête.

"Jamais devant du monde, vous êtes idiot ?!"

Jordan continua de rire.

"...J'adore vous voir en colère."

Gabriel ferma la bouche, croisant les bras.

Et l'ascenseur s'arrêta, laissant le groupe du Rassemblement National s'éloigner.

Voyant le mouvement, Jordan se détacha.

Il aimait le risque, mais pas au point d'accumuler des rumeurs sur son dos.

Il laissa le ministre quelques secondes de répit dont il avait bien besoin.

Il avait de nouveau sentit ses mains chaudes sur lui, malgré l'épaisseur de ses vêtements. Et, il était tellement perturbé qu'il avait besoin de trouver un repaire.

Alors, il posa malheureusement les yeux sur Stéphane, qui les avait scruté depuis le début.

Jordan vit rapidement le prolongement des yeux de son amant et choisit de poser violemment sa main contre le mur d'en face.

Bloquant sa vue, et l'obligeant à ne garder les yeux que sur lui.

Il voulait que ses yeux charbonneux et brillants ne regarde que lui.

Et Gabriel suivit, laissant le jeune homme prendre possession de son esprit une nouvelle fois.

Les deux autres hommes se regardèrent, comme prêt à se battre.

Mais Jordan n'offrit qu'un grand sourire hypocrite.

"Bonjour, Monsieur Séjourné. Quel plaisir de vous revoir."

Stéphane fronça les sourcils, serrant les documents qu'il avait entre les mains.

"Ce n'est pas partagé."

Il détourna ensuite le regard pour sortir de l'ascenseur. La tension l'avait rendu malade, et il n'avait pas envie de continuer d'espérer pouvoir parler à Gabriel.

Surtout si son rival était là.

Jordan remit les yeux sur le ministre qui n'était que pendu à ses lèvres.

Il approcha sa main de sa joue, la caressant délicatement.

"Est-ce que vous pensez que j'ai le temps de vous embrasser ?"

Liberté d'aimer (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant