7. L'Homo Perfectus

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FERNANDO:

Les choses que je déteste le plus dans ce monde peuvent être classées en deux types de catégories: les personnes et le monde en lui même.

Commençons par les personnes : je déteste les imbéciles, les ignorants, les faibles, les gens qui ne connaissent pas leurs vrai valeurs ou justement qui se rabaissent pour que les autres leur rappellent la leur, les suiveurs sans cervelle, les abrutis, les gens sans ambitions, les personnes qui marchent lentement devant moi, ceux qui mâchent fortement leur nourriture en ma présence, ceux qui n'ont pas confiance en eux, ceux qui respectent le code de la route et surtout les gens empathiques, qui se laissent diriger par leur émotion au lieu de leur imposer des barrières.

Et en seconde position le monde lui même.

Je déteste le chant des oiseaux dés l'aube, quand il pleut, qu'il neige ou qu'il faut simplement «beau». Je déteste le jour tout comme la nuit,les quatre saisons de la nature, l'océan et les animaux qui y vivent,la terre et les animaux qui y survivent. Je ne supporte pas les levés de soleil et les gens qui s'extasient dessus à croire qu'une grosse boule que s'élève dans le ciel est le plus beau spectacle qu'il ai jamais vu de leur vie. Je hais le simple fait de penser que ma vie dépend des plantes.

La vie est simple car tout se résume à moi. Je suis supérieur à tout le monde, je suis le plus intelligent, le plus beau, le plus charismatique, le plus stratégique,le plus indépendant, le plus terre à terre, le plus manipulateur que cette terre est connue.

Je possède un don de manipulation et de persuasion inébranlable et n'hésite pas à les utiliser à mon avantage et seulement mon avantage. Je suis au courant d'absolument tout ce qui se passe et se trame.

Le monde m'appartient. Je suis la définition même de la perfection. Et tout le monde conspire à me nuire.

Pas étonnant qu'à l'âge de quatre ans, je sois diagnostiqué de sociopathie.

Ce «diagnostic» aurait du me faire le sentir pathétique, faible et misérable, à regretter chaque seconde de mon existence sur terre et à me morfondre sur mon sort comme l'aurait voulu le psychologue et les personnes dans son genre.

Quel est le but de passer des années de sa vie à bosser comme un dingue juste pour un travail consistant à rabaisser des gens sur leur «différence» par rapport à toi et ton espèce.

Pour certains, ça aurait du être une faiblesse. Pour moi, car seul mon avis compte, c'est ma plus grande force.

L'être humain à tendance à caractériser tout ce qui lui est étranger.

Il est plus fort mentalement que la moyenne: il est intelligent.

Plus faible que la moyenne : il est bête.

Il ne jure que par son physique: il est narcissique.

Ne prends pas assez soin de lui: négligeant.

Et des tas autres conneries du genre:

Trop petit.

Pas assez grand.

Trop maigre.

Pas assez grosse.

Trop moche.

Pas assez beau.

Avec les hommes, il n'y a pas de juste milieu. C'est toujours trop ou pas assez.

Si toute la terre était atteint de sociopathie, ça aurait été considéré comme un critère de vie essentiel.

Oh regarde comme il se comporte lui, c'est sur que ce n'est pas un sociopathe beurk.

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