The Cercle

22. Ton malheur est mien

TW: Ce chapitre contient des scènes de torture.🤭

Toujours dans la soirée

JAIRO:

La fatigue résonne davantage dans mes membres alors que je commence à monter les escaliers.

Le poids de ces dernières vingt-quatre heures pèse lourd. Une seule question trotte dans ma tête:

Où se trouvent Liam et Saviola?

Partout. Avec Fabio nous les avons cherché dans toute la Colombie, mais en vain. La seule pensée que quelqu'un puisse leur faire du mal ne fait qu'accroître mon angoisse.

Je vais les chercher. Encore et encore et je vais les retrouver. Mais d'abord...

J'ouvre la porte de la chambre de la détective. Mon cœur se resserre davantage qu'il ne l'est déjà.

Je pénètre à l'intérieur de la chambre et referme la porte derrière moi. Des bruits de toussotements me parviennent immédiatement aux oreilles. J'hésite un instant avant de prendre le chemin vers la salle de bain.

Je toque un seul coup sur la porte de la salle de bain. Évidemment aucune réponse ne me parvient.

À cet instant, la porte de la chambre grince légèrement, je crois, avant qu'un chat entièrement blanc ne pénètre l'habitacle.

Il s'approche lentement de moi. Je remarque tout de suite que l'une de ses oreilles est absente. Le chat arrive à ma hauteur et se frotte doucement à mes pieds. Il relève les yeux et je remarque qu'ils sont miroirs à ceux de la détective.

Je souffle et ouvre doucement la porte de la salle de bain. Sans que je ne le veuille, je reteins ma respiration. Je pénètre la pièce et referme la porte derrière moi.

La culpabilité m'envahit instantanément alors que je plante mes yeux dans le reflet de la détective.

Elle se tient devant le miroir, la tête baissée vêtue de simples sous-vêtements tandis que sa peau rougie dégouline d'eau. Je détourne immédiatement les yeux, ne voulant pas m'attarder sur son corps. Elle ne relève même pas sa tête dans ma direction à mon entrée.

Seuls ses reniflements brisent le silence de la pièce. Je commence à m'approcher lentement dans sa direction avant de me poster près d'elle.

Et mon cœur s'écrase au sol lorsqu'elle bondit loin de moi. Je ne lui en veut même pas. Je suis plus en colère contre moi même.

Tout cela est de ma faute. Si je ne l'avait pas exposé au danger, elle serait saine et sauve.

La respiration de la détective devient de plus en plus irrégulière. Elle baisse toujours la tête, évitant de se confronter à mon regard.

La détective accroche ses mains sur le rebord du lavabo comme pour éviter de s'écrouler par terre. Je lève doucement la main pour la réconforter mais la rebaisse aussitôt. Je ne voudrais pas l'effrayer, je ne voudrais pas qu'elle pense que je lui ferais du mal.

Chacune de ses respirations irrégulières, de ses suffocations et des larmes qui coulent le long de ses joues rougies me mettent dans une colère noire.