16. Le Cercle

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JAIMEE:

Le vent frais de la nuit fait virevolter mes cheveux tandis que la voiture gagne en allure. Je suis actuellement assise à l'avant de la voiture de Kate. Nous nous dirigeons au repère.

Vêtue d'une longue robe fluide blanche, je contemple les rues animées et éclairées de la Colombie qui, bientôt, vont laisser place à un tas d'arbres sans branches, sans vie et sans espoir.



                      * * * * * * * *

Je suis actuellement entrain de me diriger vers la chambre de William. Cela fait quelques minutes que nous sommes arrivées. J'ouvre la porte de sa chambre et pénètre à l'intérieur. Je zieute la pièce du regard mais ne remarque pas sa présence. Je souffle de frustration et me dirige alors vers la salle de bain.

William y est bien présent. Il se trouve dans la baignoire remplie d'un liquide rougeâtre.

Du sang.

Je réprime un haut-le-cœur alors qu'il semble enfin remarquer ma présence. Ses yeux bleus, identiques aux miens, s'y ancrent. La vision qui s'offre à moi me glace le sang.

Le visage de William est entièrement recouvert de plaies sanguinolents, extravagants qui s'apparentent à des brûlures de haut degré sur toutes les parties de son corps qui s'offrent à ma vue. Il entre- ouvre légèrement la bouche comme si l'oxygène qui passait par son nez lui était insuffisant.

Bonsoir ma très chère fille me déclare t-il alors que je ne cesse de détailler son visage.

Au même moment, trois femmes du Cercle pénètrent dans la salle de bain, toutes nues et l'une d'elle tenant un tabouret. Je lève les yeux au ciel. Visiblement certaines choses ne changent jamais.

La femme installe le tabouret à mon côté. William me fait signe de m'y assoir. Les trois jeunes femmes se mettent à effectuer une série de danse sensuelle devant la baignoire du Gourou.

Quand est-il de la mission Jaimee me questionne t-il.

Je n'apprécie pas mon prénom qu'il fait danser sur ses lèvres. Cela sonne faux, comme le plus sincère des compliments, comme la plus cruelle des vérités.

Les Martínez sont toujours entourés de leurs hommes de mains. J'ai du mal à les atteindre je mens naturellement.

La vérité est que ma curiosité gargouille littéralement de faim. Ma quête de réponse est comme elle l'a toujours été, au point mort. Au contraire plusieurs autres questions ont élus domicile au sein de ma tête.

Le frère jumeau de William me revient en tête. Celui qui se trouve en face de moi est bien différent de celui de la cave.

William contracte violemment la mâchoire, ce qui me surprend. Il ne se met pratiquement jamais en colère, préférant vendre un total mensonge aux sectaires. Il fait signe aux jeunes femmes du Cercle qui se retirent de la salle de bain sans brocher.

Une fois seule, il abat violemment son poing sur le rebord de la baignoire.

Cette mission doit s'effectuer au plus tôt. Il me faut le sang des Martínez le plus vite possible il déclare amèrement.

Pourquoi je formule alors.

Pourquoi les Martínez détiennent ton frère jumeau?

Pourquoi m'envoyer moi pour te ramener leurs sangs?

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