Noël est, pour Mrs Weasley, l'occasion de réunir toute sa grande et joyeuse famille, mais aussi quelques amis proches. Ainsi, quand Harry et Severus transplanent dans le jardin, en début d'après-midi, le vingt-quatre décembre, ils sont accueillis par les pleurs d'un premier bébé, les cris excités d'un second et le brouhaha générés par les voix d'une quinzaine de personnes lancées dans tout autant de discussions à la fois.
— Nous n'avons même pas encore passé la porte, geint Severus en se prenant la tête dans les mains. Je vais t'attendre à la maison.
Plus rapide que lui, Harry lui attrape le poignet. Ils ont à peine passé une journée au loch avant que Coq ne vienne tenter de défoncer leur fenêtre avec son petit bec acéré, porteur d'une invitation de Ron, Hermione et toute la famille Weasley. Harry aurait volontiers passé Noël en tête-à-tête avec Severus, mais refuser deux fois consécutives de fêter le réveillon en compagnie de ses amis les auraient à coup sûr blessés. Or, s'il peut éviter de leur faire du mal, il aime autant. Surtout s'il parvient, d'une façon ou d'une autre à pousser Severus à le libérer de ses souffrances, car il s'agirait alors du dernier événement qu'ils passeraient tous ensemble. Pas qu'il croit véritablement ça possible, pas dans l'immédiat, pas dans les moments où il se sent à peu près normal ou juste après l'une de ses prises journalières, mais dans ses phases de descente cette pensée l'obsède si fort qu'il se laisse à rêver que ça puisse quand même se produire. Car oui, ses pensées sombres sont reparues le lendemain de leur arrivée, seulement, quand la prise de sa potion de l'après-midi a dû être retardée de plusieurs heures à cause de la présence de Severus. C'est bien plus compliqué de faire ça discrètement maintenant qu'ils passent 100 % de leur temps ensemble. Ainsi, depuis quatre jours, le jeune homme navigue entre euphorie et dépression abyssale en l'espace de quelques minutes, et ce, plusieurs fois par jour, ce qui n'est pas pour rassurer Rogue.
— Il est hors de question que tu me laisses seul avec autant de Weasley, murmure-t-il pour l'amadouer.
— Tu les adores, lui fait remarquer l'homme en grimaçant.
Harry hausse les épaules et lui sourit, faussement espiègle.
— C'est vrai. Mais si tu t'en vas maintenant, ils vont tous vouloir me parler en même temps, et je n'aurais pas la force de fournir une réponse différente à chacun. Alors tu viens avec moi et tu t'occupes de distraire la moitié d'entre eux.
— Tu me maltraites, grogne Severus, mais il le suit, quoi qu'en traînant la patte.
— C'est même pas vrai. Ça ressemble à de la maltraitance, ça ?
Et pour prouver son point, Harry se retourne, se met sur la pointe des pieds et vient embrasser son compagnon.
C'est précisément le moment que choisi Mrs Weasley pour ouvrir la porte de la cuisine en grand, et les exposer ainsi à la vue de tous les invités.
— Harry, mon chéri ! Severus ! Il me semblait bien avoir entendu quelqu'un parler. Entrez ! Entrez, voyons ! Il gèle à en pétrifier la barbe de Merlin.
Comme l'ensemble du monde sorcier, la mère de famille a appris la relation des deux hommes dans la Gazette. Et si elle s'y est d'abord fortement opposée, elle a fini par se ranger de leur côté quand Ron et Hermione lui ont fait comprendre dans quel état se trouvait leur ami avant qu'ils ne tombent amoureux l'un de l'autre.
Ne désirant que ce qu'il y a de mieux pour celui qu'elle considère comme son huitième enfant, elle les sert tout contre son cœur et les fait rentrer dans la maison. Elle s'est préparée à la probabilité de les voir s'embrasser sous son toit et se surprend elle-même en découvrant que ça ne la choque pas tant que ça. Bien sûr, elle aurait préféré le voir dans les bras de Ginny, mais puisque sa fille semble avoir définitivement fait le deuil de cette relation, elle devrait en être capable, elle aussi.
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La complainte de la Vouivre (Snarry)
Фанфик/!\ Ce livre est la suite des larmes du Phénix. Ne le commencez pas sans avoir lu le premier tome, au risque de ne rien comprendre /!\ Le résumé comporte des spoilers sur les larmes du Phénix. Vous voilà prévenus, les gens. Après la Bataille du M...