Le poing de Severus heurte la table avec violence et tous, dans la pièce, sursautent.
— Assez joué, Romford. Je veux l'emplacement exact où je pourrais trouver votre frère dans la minute, ou cette histoire remontera aux oreilles de Kingsley Shacklebolt avant ce soir.
Le jeune homme assis devant lui déglutit, impressionné.
— Le Premier ministre ? demande-t-il timidement.
— Le Premier ministre, confirme Severus.
— Vous ne le connaissez pas personnellement, brave l'imbécile, avec ce qui lui reste de sang-froid.
Bien qu'il ait quitté Poudlard quatre ans plus tôt, il ne se sent pas réellement assez sûr de lui pour tenir tête à son ancien professeur de potion. Malgré tout, il s'en voudrait de vendre son frère sans lutter, ne serait ce qu'un peu. Assise à l'autre bout de la table, Minerva soupire.
— Il le connaît, confirme-t-elle. Et moi, vous me croyez, n'est-ce pas ?
Louis Romford approuve d'un hochement de tête, mal à l'aise. Il jette un œil à ses parents, assis à sa gauche, et baisse la tête quand il croise leurs regards désapprobateurs.
— Bien, s'avoue-t-il vaincu. Il se cache chez mon meilleur ami. On peut aller le chercher tout de suite si vous...
Il n'a pas fini sa phrase que Severus l'attrape par le bras et le force à se lever.
— Nous vous suivons.
À la surprise d'à peu près tout le monde Stefen Romford n'oppose aucune résistance quand Severus, Minerva, ses parents et son frère font irruption dans sa cachette. Il les accompagne docilement jusqu'à l'école puis jusqu'au bureau de la directrice où son interrogatoire reprend, mené par son terrible professeur de potion.
— Où est Harry ?
Le capitaine de Griffondor lève les yeux vers lui, pas rassuré, et secoue la tête.
— Je ne sais pas.
— Je ne vous crois pas.
— C'est vrai, pourtant.
Sa voix déraille sur le dernier mot et il fait mine de tousser pour se donner du courage.
— Où allait ce hibou ?
Le garçon ouvre la bouche et secoue à nouveau la tête. Il semble sur le point de pleurer, mais Severus n'a aucune intention de le prendre en pitié.
— Et si vous nous racontiez tout depuis le début, intervient Minerva.
Elle voit bien que les méthodes d'interrogatoires de Rogue ne mèneront nulle part, or tant qu'ils ignorent où se trouve Harry, le temps presse. Ainsi, estime-t-elle préférable de prendre les choses en main.
Stefen Romford réfléchit un instant et la directrice met à profit ce temps pour envoyer chercher Pikines et Flitwick. Comme l'aurait dit ce regretté Albus, il y a plus dans deux têtes que dans une. Ou, en l'occurrence, dans deux têtes de plus.
— Il y a deux ans, pendant la guerre...
— Est-on obligé de remonter aussi loin ? s'énerve Severus en interrompant les déambulations qu'il ne peut s'empêcher de faire à travers le bureau.
Minerva fait apparaître un plateau de thé et de biscuits sur son bureau.
— Laissez-le parler.
Le regard sérieux qu'elle échange avec Severus le fait soupirer et il reprend ses va-et-vient. Elle pose alors devant l'élève une tasse fumante et lui tend la boite de biscuits. Il en saisit un, le pose sur sa sous-tasse et reprend après un instant de réflexion.

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La complainte de la Vouivre (Snarry)
Fiksi Penggemar/!\ Ce livre est la suite des larmes du Phénix. Ne le commencez pas sans avoir lu le premier tome, au risque de ne rien comprendre /!\ Le résumé comporte des spoilers sur les larmes du Phénix. Vous voilà prévenus, les gens. Après la Bataille du M...