Chapitre 37 : Quelque chose de nouveau

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Ambre

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Ambre

Il s'éloigne, les menottes cliquetant à ses poignets, et je reste là, seule, avec la douleur écrasante de ses mots.

Je reste assise au parloir bien après son départ, incapable de me lever, le regard perdu dans le vide. Chaque souvenir avec lui me semble désormais terni par le mensonge, chaque promesse vidée de son sens. La salle est silencieuse, mais en moi, une tempête fait rage. Je tente de démêler le vrai du faux, de comprendre comment j'ai pu me laisser prendre au piège de ses mensonges.

Je réalise que le Rafe que je connaissais n'était peut-être jamais réel. Et l'idée de l'avoir perdu pour quelque chose qui n'a jamais existé me brise encore plus. Je suis clouée là, avec une seule certitude : je ne suis plus la même, et je ne sais pas si je pourrai un jour retrouver ce que j'étais avant lui.

En mordant ma lèvre inférieure pour cesser de pleurer, je sors de la salle de visite avant de quitter le commissariat. Dehors, j'essuie mes larmes de plusieurs revers de la main. Le soleil éclatant contraste cruellement avec ma tristesse, rendant ma douleur encore plus aiguë.

Je monte sur le vélo avec lequel je suis venue, puis prends enfin la route pour me rendre chez moi. Durant le trajet, les larmes ont repris. J'avais l'impression d'avoir été salie. Je repense à chaque moment partagé, à chaque sourire échangé, et un sentiment de trahison profond s'empare de moi.

Il avait eu des tonnes d'occasions de toucher mon corps. Je l'avais laissé faire parce que moi aussi j'en avais envie. Moi aussi j'avais envie de l'embrasser, de le toucher... Mais maintenant, chaque geste, chaque baiser, tout cela semble souillé par le mensonge.

Lorsque j'arrive chez moi et passe le seuil de la porte, j'essuie les larmes qui ont roulé sur mes joues lors du trajet. Je n'ai aucune envie qu'on me demande pourquoi je pleure. Je me sens vide, comme si quelque chose d'essentiel m'avait été arraché.

Après avoir traversé le hall et le couloir, j'atteins la pièce à vivre. Personne ne s'y trouve. En allant chercher à boire dans la cuisine, je tombe sur un post-it collé au frigo.

« Klaus et moi sommes partis à l'hôpital pour une échographie. Andréa nous a accompagnés. »

Une échographie ? J'aurais aimé y participer moi aussi. Au lieu de ça, j'étais partie rendre visite à un homme qui n'avait jamais ressenti le moindre sentiment pour moi.

Lorsque je sors mon téléphone et que j'ouvre le message que Sarah m'a envoyé, je craque de nouveau. Je tombe par terre, mon dos glissant lentement contre la porte du frigo. Mes jambes repliées contre ma poitrine, je me mets à pleurer. Les larmes coulent à flot. Profitant du fait que personne ne soit à la maison, je me laisse complètement aller.

J'ai fait la stupide erreur de tomber amoureuse de l'homme qualifié de coureur de jupons sur cette île. Mais en même temps, je me rends compte que ce n'était pas seulement de l'amour, mais l'espoir de quelque chose de vrai dans un monde où tout semble illusoire.

La facilité où l'amour Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant