Léon
Je crois que je ne réalise pas.
J'ai gagné.
J'ai réussi.
Je les ai tous battus.
Et de loin.
Le public m'applaudie.
Le public m'acclame.
Le goût de la victoire est si savoureux. Je compte profiter comme un fou.
Je sors de l'eau et le public hurle. Le peuple français m'aime.
Mon coach arrive vers moi.
- I'm so proud of you boy.
Je le prends dans mes bras. Et là tout de suite je n'ai envie de faire qu'une chose, aller voir ma famille. C'est alors que je cours vers eux et d'un coup enlace ma mère et mon père, suivit de très près par mon frère. Puis par mon parrain, Étienne Martin, puis sa femme. Et, il ne reste maintenant que sa fille. Va-t'elle me féliciter ? Après tout, elle est venue pour voir Grousset.
Rien que de penser à ça me fou la haine.
Elle s'approche de moi.
- Bien joué Léon, me dit-elle.
C'est tout ? Pas de contact physique ?
Tant pis, je ne perds pas une minute de plus et part le plus loin d'elle. Elle ne veut pas faire d'efforts ? Alors moi non plus. Ainsi va la vie. Et quand je me retourne une dernière fois vers elle, je la vois toute souriante en train de prendre les mains de Maxime pour le félicité de sa course.
Je repars dans les vestiaires et me change avec les vêtements posés sur le banc. Un polo et un pantalon blanc, pile poil à ma taille.
Je suis franchement crevé par cette victoire, j'aurais entièrement la journée de demain pour savourer. Je pense que je vais juste rentrer à l'hôtel.
Je passe un deuxième fois devant ma famille aussi émue et fière que moi. Non sans remarquer qu'elle n'est plus là.
À quoi elle joue ? Mais la petite voix dans me tête me ramène vite à la maison en me remémorant ce qu'il s'est passé il y a quatres années.
Arrivé dans mon couloir, des athlètes me félicitent, en particulier Florent qui est extrêmement fier. Il me propose me d'aller me détendre comme prévue ce matin au SPA pour fêter notre victoire. Il m'a dit que ça ne serait qu'entre nageurs et en petit comité. Suite à sa proposition, je ne dis pas non.
je rentrai dans ma chambre, pris un short de bain pour changer un peu de ces moules-bites de compétition et sortit. Malgré le fait que je passe ma vie dans l'eau, ce n'est pas pour autant que je m'en lasse pour aller me détendre dans celle-ci.
Quand j'arrive je vois déjà Florent, Raphaël, Maxime et Yohann. Il y a aussi dans le même bassin trois autre femmes que je suppose d'être elles aussi des nageuse car elles sont dans leurs coins mais pas très distantes de nous.
Je m'installa dans l'énorme jaccuzi. L'eau était chaude, et les jets allaient directement dans mon dos et sous mes cuisses. Ça me détendait en un instant et c'était tellement agréable.
- On attends d'autres personnes ? je demandais histoire de faire la conversation.
- Ouais normalement d'autres nageuses synch devraient venir.
Qui dit nageuse synch dit elle.
Je me mis la tête sous l'eau pour oublier. C'est vraiment ma thérapie. Si agréable. Quand je remonte à la surface, je profite encore plus des bulles.
En face de nous se trouve une énorme baie vitrée qui donne sur la tour eiffel qui est illuminée en or dans un ciel bleu marine. On peut aussi y voir la Seine avec toutes ces structures de sport pour les JO. Cette année Paris c'est surpassé. C'est incroyable. On a pu montrer au monde entier qui on était. Parce que ce qui m'a donné le plus d'adrénaline c'est de voir une France unie.
Florent me sortit de mes pensées, il se leva suivit de Maxime.
- Nous on va y aller ça fait déjà une heure qu'on est là. A plus Léon, et bravo pour ta victoire petit. La France est fière de toi.
Je souris, j'étais tellement heureux d'entendre ça. Ils partirent puis je me retrouvait seul. Vraiment tout seul. Le SPA était juste composé d'un énorme bassin et il s'y trouvait des jets de jacuzzi à un coin et à l'opposé. Même les nageuses qui étaient là au début n'y sont plus.
Je suis vraiment seul et ça me va. Cela va me permettre de me reconnecter avec moi même. Ça doit faire près de 45 minutes que je suis dans l'eau.
Une porte claque derrière moi. Je me retourne d'un coup.
Là voilà. Elle est venue
Elle me toise du regard. Pour cause, Grousset lui a donné rendez-vous au spa et la voilà, seule avec moi. Elle doit sûrement être déçue vu qu'elle venait pour lui. Comme pour la compétition. Cette pensée le mets un peu la haine. Elle m'ignore depuis toujours.
Elle est enveloppée dans une serviette et les ficelles de son maillot de bains se font voir autour de son cou. Elle a les cheveux détachés pour une fois. Ça fait bizarre de la voir ainsi et ça me plaît aussi.
Il faut que je me ressaisisse merde.- Oh, désolée je pensais que je pouvais venir, dit elle en commençant à partir.
Je me mis debout dans la piscine, elle doit penser que je l'ai privatisée.
- Non, non tu peux venir, il y a juste personne avec moi.
Elle fit le contour de toute la piscine pour se mettre à l'opposé.
Elle enleva sa serviette et laissa apparaître un bikini rouge pétant. Il allait parfaitement avec sa peau blanche et ses cheveux blonds. Je me souviens que quand on était jeune, elle compléxait sur sa couleur de cheveux. Pourtant, malgré le fait que nous nous entendions pas bien, il faut que je l'avoue, elle est plutôt jolie. Non, elle est carrément belle.Elle mit une jambe dans l'eau, puis l'autre et elle rentra dans la piscine jusqu'aux épaules. Les bulles mouillaient les pointes de ses cheveux qui foncèrent. Elle croisa les bras devant sa poitrine et baissa la tête.
Nous voilà, deux à l'opposé l'un de l'autre, moi le grand gagnant qui a tout fait foiré et elle qui est gênée.Il faut que j'arrange les choses. Ce que je vais faire est sûrement risqué et va peut-être empirer la situation. Mais il faut que j'essaie.
Qui ne tente rien n'a rien.
Je me mis alors sous l'eau et poussa avec mes jambes pour faire une longueur et la rejoindre.
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Le prince et la sirène - Léon Marchand
FanfictionDeux sportifs Deux nageurs Deux jeunes Deux amants Deux ennemis. Sirena et Léon vont se retrouver pour les jeux olympiques après longtemps sans s'être vus. Et en s'étant quittés sur de mauvaises bases. Leur entente ne sera pas des plus faciles. Ma...