Chapitre 17

557 16 11
                                    

Sirena.

La journée avait été plus que merdique. Il avait plut, j'avais fait une mauvaise performance à l'entraînement et j'avais la tête ailleurs. Quand Alice et Marion me parlaient, je ne les écoutaient pas. Pareil pour toutes les autres personnes d'ailleurs. De plus, la rumeur comme quoi Léon sortait avec la skieuse s'emplifiait de plus en plus.

J'étais dans l'ascenseur pour monter dans ma chambre. Une nausée vint me secouer l'estomac. J'étais en vrac depuis ce matin. Je ne sais pas si c'était le réfectoire ou juste une migraine. Ce que je savais, c'est qu'il fallait que je prenne mes médicaments.

J'arrivais à toute vitesse dans la salle de bain et je les cherchais partout. Où est ce que Léon les avaient mis ce matin ?
Je ne les trouvaient pas.

Quelqu'un toca à la porte. C'était Léon. Il avait un visage plutôt en colère mais de sa main gauche il tenait ma boîte.

- Dieu merci, dis-je en sautant sur sa main.

Malheureusement pour moi, il monta son bras en l'air pour me tenir éloignée de ma boîte. Étant donné qu'il était bien plus grand que moi, c'est en vain que j'essayais de prendre ma boîte.

- À quoi tu joue ? je lui demanda en colère.

Il fronça les sourcils de plus belle. Il était vraiment très en colère lui aussi, pour une raison que j'ignorais... Ou peut-être pas.

- Toi à quoi tu joue bordel Sirena mais ça va pas ?! il me criait dessus.

- Qu'est-ce qu'il te prend ? je lui ripostais.

- C'est pas que des simples médicaments pour le cœur hein ?

- Si.

- C'est quoi cette merde ? il tendit le bras en me montrant la boîte blanche.

- Ça me fait sentir bien.

- Sirena, cette cochonnerie te fais accélérer le cœur, c'est super dangereux tu t'en rends compte. Je sais très bien ce que c'est. Quand tu arrêtes d'en prendre tu te sens mal. Mais c'est super dangereux quand on en prend Sirena tu imagines même pas.

Il me criait dessus. Il n'avait pas le droit.

- Rends-les moi. Je lui dis.

- Sirena je suis désolé mais ça peut être considéré comme de la triche. Tu ne peux pas faire les jeux olympiques avec ça dans le sang. Il faut que j'en parle à Nathalie.

Je pleurais et m'effondrais sur le sol.

- Léon, je t'en supplie ne dit rien.

- C'est pour ta santé Sirena. Je ne veux que ton bien.

- Alors rends les moi.

- Non, sûrement pas.

- Je suis désolée mais je dois en prendre.

- Depuis quand tu en prends ?

Je ne répondais pas. J'en prenais pour oublier. Pour l'oublier. Pour oublier son meilleur ami. Et pour l'oublier lui. Je n'en pouvais plus. Il m'en fallait.

- Qui te fournis cette merde ?

Je ne répondais pas encore une fois.

Je pleurais sur le sol de la salle de bain. Il posa la boîte sur le lavabo et vint s'asseoir à côté de moi.
Il me pris dans ses bras. Il était réconfortant. Je nichais ma tête dans son cou.

- Léon je suis désolée.

- C'est pas grave Sirena, je te pardonne. Mais maintenant arrête. Je n'aime pas savoir que tu te fait du mal.

Il me pris la main. Ma main dans la sienne, elle avait l'air plus petite qu'elle n'y paraissait.

Je pense qu'on restais bien une demi heure dans les bras de l'autre. C'était confortable. J'avais envie de le savoir près de moi. A vrai dire, je voulais qu'il soit tout le temps près de moi. J'avais envie qu'il ne me quitte jamais.
Des que j'étais loin de lui, je ressentais un manque.

J'étais amoureuse.

J'étais amoureuse de Léon Marchand.

Alice et Marion avaient donc bel et bien raison.
Je tournais la tête pour fixer Léon dans les yeux. Ses yeux bleus me procuraient une sensation tellement apaisantes. J'avais envie de les regardés pour toute la vie. Je le voulais.

A cette réflexion, des larmes commencèrent à couler. Comment est ce que j'ai pu être encore amoureuse de lui ?

Il le serrait plus fort dans ses bras et me réconfortait.

- Ça va aller princesse, je t'ai vu plus forte que ça.

Après quelques temps, il se relevait.
Il allait voir Nathalie. Sans moi.

A la place, je restais dans mon lit. Je regardais des photos avec Alice et Marion. Je ne pouvais pas les abandonnées. Elles avaient fait tout ce chemin avec moi, pour moi.

Je pleurais, et je ne sais à quel moment, mais je m'endormie.





Quand je me réveillais, il était 23h40. Combien de temps ai je dormi ? Surtout, est ce que Léon était revenu ?
Rongée par la curiosité, j'allais dans sa chambre.
Dans la pénombre, je pouvais apercevoir son corps endormi sur le matelas. Une partie de la couverture le recouvrait. Mais je pouvais quand même apercevoir son torse nu et une de ses jambes qui dépassaient.

Je faisais demi-tour.

- Sirena... je l'entendis murmurer. Vient la.

Il commença à se redresser. Je vint m'assoir à la deuxième place de son lit.

- Alors ? je lui demandais.

Il me pris les deux mains et me les embrassa une fois chacune. Puis il me regarda.

- Sirena, vient la.

Je m'approcha de lui, il s'allongea et je m'allongea près de lui. Ma main entrelacés, mon autre plaquée sur son torse et lui dans mon dos. Nos jambes se collaient et ma tête était posée sur son cœur. Je pouvais le sentir battre. Lentement, mais sûrement. Il était posé et serein.

- Nathalie ne veut pas que tu reprenne la compétition, je suis désolé.

Il me serrait d'avantage. Je n'avais plus de larmes pour pleurer. J'avais déjà tout verser.
Je ne sais par quel miracle encore une fois, mais je m'endormie de la meilleure des manières.

Dans les bras de Léon.



Le prince et la sirène - Léon Marchand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant