Chapitre 9

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Sirena.

D'après ce que j'avais compris, l'hôtel où étaient hébergés mes parents se trouvait à l'opposé de l'hôtel des athlètes. C'est ainsi que je me trouvais face à la voiture des Marchand. Eux, avait un logement beaucoup plus près et pouvaient se permettre de faire un détour.

- Va falloir se tasser, nous dit Xavier.

- La règle dans cette famille Sisi, c'est le plus petit en taille au milieu, ajouta Oscar.

Bon, et bien allons-y.

Oscar était déjà monté à gauche. Il fallait que je passe par la porte de Léon. D'ailleurs celui-ci me l'ouvrit. Je pris soin de croiser mon regard dans le sien. Mais je ne pu décrypter ce qu'il y avait dans celui-ci cette fois ci.

Je monta et me trouva serrée entre les deux. Entre les longues et grandes jambes d'Oscar et les épaules massives et musclées de Léon, je n'avais pas vraiment de place.

- C'est une voiture pour quatre Sirena, il n'y a pas de ceinture de milieu, me dit Xavier.

Bon, ben nickel quoi. Mais en analysant la situation, je vis que je ne risquais pas trop de bouger entre Oscar et Léon.

J'observai le paysage. Paris la nuit était vraiment un pur spectacle à lui même. Entre les lumières et la Seine remplie de reflets. Je devrais venir plus souvent.

Soudain, un taxi passa à toute vitesse et Xavier, qui conduisait freina d'un coup sec.

Je m'attendais à basculer en avant jusqu'au tableau de bord, mais il n'en fit rien. A la place, je me retrouvais bien plaquée sur mon siège. Avec une grande main chaude venant de ma droite qui était plaquée sur le haut de ma poitrine. Léon m'avait protégée.
Par réflexe et surprise, je mis ma main sur la sienne. On était là, main dans la main sur mon buste. Il me regardait et je le regardait.

- Désolé, ça va derrière ? nous demanda Xavier.

- Oui, aucun soucis, répondit Oscar.

On repris la conduite.

- Ça va ? me chuchota Léon cette fois ci.

Nos mains n'avaient pas bouger d'endroit.

- Merci, je souffla.

Alors, je decolla sa main de ma poitrine, mais sans pour autant la lâchée.

Pour me tenir afin que je ne bascule pas, cette fois ci il mit sa main sur le haut de ma cuisse pour ne pas me mettre mal à l'aise. J'avais toujours ma main sur la sienne. Ce geste intime entre nous était très agréable. J'aimais beaucoup. Je faisais des petits gestes circulaires sur sa main. Et, je ne sais pour quelle raison il était tendu, mais mon geste l'apaisa.

Avait-il peur pour moi ?

Impossible.

Quoique.

Non, il ne faut pas que je commence à me faire des films.

Je crois que malheureusement notre meprise l'un envers l'autre, je commençais un peu à m'attacher à lui et sa personne.

Je me repris vite quand il enleva sa main pour sortir. Je sorti à mon tour.

- Merci beaucoup pour ce soir, je dis aux parents.

- Dormez bien les enfants, commença la mère.

- Surtout pas de bêtises, continua le père.

- Et protégez vous je veux pas être tonton, finit le frère.

Et ils partirent, nous laissant tout les deux en plein milieu devant l'entrée de l'hôtel. Je rougis et me cacha la tête dans mes mains. Léon lui, ricana.

Le prince et la sirène - Léon Marchand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant