Chapitre 5

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Sirena

Il était au bout, et en moins de 10 secondes il fut là, devant moi. Debout, l'eau lui arrivait au niveau de son short de bain, vers la ceinture d'apollon qui laisse entrevoir le bas de ses abdos. Je m'enfonçais un peu plus dans l'eau. En baissant le regard. 

Il ne parlait pas, moi non plus.

Mais alors je j'allais ouvrir la parole, il parla en même temps.

- Pardon, dit-il.

- Bravo pour ta performance de ce soir, je lui répondis.

- Merci, je peux m'assoir ici ? demanda-t-il en pointant du doigt la place à côté de moi.

- Si tu veux.

Je me décala un peu et il vint s'asseoir à côté de moi.

- Je sais qu'on s'entend pas bien tout les deux mais je voulais te dire que..

- Non, je le coupais. Tu es désolé c'est ça ? Mais il fallait y penser avant j'en ai rien à faire Léon.

- Mais tu peux pas faire un effort toi aussi ? il commença à s'énerver.

- Moi ? Mais Léon tu te fou de moi.

Il y eu un blanc, on se fixait dans les yeux. Je commença à m'écarter pour nager et il me suivit de prêt.

- Au final, ce soir tu m'as prouvé que tes actions on pu payées, je lui lança.

Il fit deux coup de crowl et il me rejoignit.

- C'est du passé, tu veux pas tourner la page ? me demanda-t-il.

- Même si c'est du passé, et même admettons que je tourne la page, on ne s'est jamais aimé, on a toujours été dans la compétition toi et moi. Ça ne changera pas.

Je rejoignit le bord quand à lui il resta un milieu de la piscine.

- Mais on s'est aimés ce soir là ? dit il avant de disparaître entièrement sous l'eau.

C'est la phrase de trop. Je sortis de la piscine et marcha de bon pas vers ma serviette. Léon qui était remonté à la surface fut surpris.

- Attends, me dit-il.

Je ne l'écoutais pas et me précipitant vers les vestiaires. Je l'entendis sortir de l'eau. Lorsque j'entra dans les vestiaires j'entendis :

- Tu l'as vraiment mal pris ?

Je me retourna d'un coup furtif. Je fus surprise de savoir qu'il était si proche de moi. Il était arrivé si vite. Je jetta ma serviette sur le banc et le poussa contre le mur. Malgré le fait qu'il soit imposant, il n'alla pas jusqu'à celui-ci.

- Mais putain mais t'es vraiment con, je lui hurlait dessus.

Il était très surpris ça se voit qu'il ne savait pas comment réagir.

- T'es vraiment le pire des mecs franchement, je te déteste.

Je lui hurlais dessus encore et il se rapprocha.

- Mais putain on avait 17 ans faut que t'arrêtes d'y penser à la fin, me dit il en haussant le ton aussi.

- Non mais tu déconnes Léon ? Je rêve là !

Je me retournais et commença à partir. Puis arrivée à la porte, je fis demi-tour. Après 5 ans, c'était enfin le temps d'affronter.

- Non, non Léon, commencais-je en me rapprochant de lui. Je fais que d'y penser, de penser au fait que tu m'avais fait des promesses que tu n'as jamais tenu. Que j'ai tout abandonné pour toi et que toi tu es partis, sans penser à moi et à nous.

- Mais il n'y a jamais eu de nous, continua-t-il.

- Jamais ? Tu te fou de moi ? Alors ce qui c'est passé n'existe plus pour toi ?

Il baissa le regard et se mordit les joues.

- C'était une erreur.

Les larmes commencèrent à me monter aux joues. Il se rapprocha de moi.

- Ça n'aurait jamais dû arrivé, me dit-il.

Puis il partit.

Je m'écroula, dans un coin du vestiaires. Deux jours que j'étais là et j'avais déjà pleurer deux fois pour lui, à cause de lui.

J'étais au fond du trou, épuisée. Je n'avais plus aucune motivation.
Il fallait que je pense à autre chose.
Il fallait que je l'oublie. Que je trouve le moyen de lui prouver qu'il ne m'atteint pas.











- Ça va Sirena?






Cette voix me fis sortir ma tête de mes bras, en face de moi il y avait Maxime. Le nageur s'agenouilla et posa ses mains sur mes genoux repliés.

- Hey, ça va aller. Ne pleure pas tu es en sécurité maintenant.

Rien que t'entendre ça me fit du bien. Je restais près de 20 minutes aux côtés de Maxime, on discutait de tout et de rien sauf de la raison pour laquelle il m'avait trouvée là. Maxime était vraiment bienveillant, il était gentil attentioné. Il était vraiment mignon en plus. Il me proposa de me raccompagner. Et pour mon plus grand bonheur j'acceptais.

- Bon, voilà Maxime, ma chambre est ici.

- Nickel, passe une bonne nuit.

J'ouvrais la porte de ma chambre.

- Oh mais tu as la vu sur la tour eiffel, s'exclama-t-il.

- Oui, tu ne l'as pas ?

- Non du tout.

- Rentre 2 minutes si tu veux.

Comme un enfant rempli de joie, il entra et alla jusqu'à la fenêtre. Il avait des étoiles plein les yeux. C'était incroyable de le voir comme ça.

Il se retourna.

- Tu sais, Sirena. Tu me plaît beaucoup, m'avoua-t-il.

Il s'approcha du milieu de la pièce où j'étais.

- J'aimerais bien qu'on passe plus de temps ensemble.

- Moi aussi Maxime, tu es tellement bienveillant.

Et sur ce coup là, il m'embrassa la joue et partit en fermant la porte. J'étais la, refaite, au beau milieu de la pièce.

En revanche, je tournai la tête vers ma gauche et aperçu Léon en train de se brosser les dents. Je le déteste.
Il nous a vu et c'est tant mieux, je ne me laisserai plus atteindre comme ça.

Je marcha vers la salle de bain et claqua la porte un bon coup.

Le prince et la sirène - Léon Marchand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant