Chapitre 18

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Léon.

Je me réveillait. Un réveil révé. J'étais dans les bras de Sirena. Elle dormait à point fermé.

Je n'imagine pas à quel point cela a du être dur pour elle hier soir. Elle ne peut plus participer aux jeux olympiques. D'après sa coach, elle sera remplacée par quelqu'un d'autre. Hier, en discutant avec Nathalie, elle m'a avouer qu'elle aussi trouvait les performances de Sirena un peu louche.

Je me leve discrètement et me prépare pour la défense. Je dois m'entraîner ce matin. Quand j'arrive il n'y a personne, excepté une personne du ménage qui lave les gradins. Je lui fis un signe de main pour le saluer. Il faut toujours être polit.
Je nage pendant prêt d'une heure. Et quand je décide de faire une pause pour de bon, je vois une paire de jambes en face de moi.

- Mec putain, tu va super vite on dirait un poisson.

Je pourrais reconnaître la voix de mon meilleur pote depuis une montagne. Je me hâte de l'eau et lui fait un tchek. Ça fait un bail qu'on c'est pas vus et ça me fait trop plaisir. Gabriel m'avait manqué.
Je regarde ma montre, il est 8h.

- On va faire un tour ? il me propose.

- Si tu veux, faut juste que je passe à ma chambre pour me changer.

On rentre à l'hôtel. Arrivé, j'aperçois que Sirena n'est plus dans mon lit.

- Sirena ? je l'appelle.

Elle arrive tout de suite. Elle a les yeux gonflés et rouge, suite à toutes ces larmes d'hier.
Elle est habillée d'une jupe et d'un débardeur simple.

- Tu te souviens de mon pote, Gabriel.

D'un coup, elle devint livide. Se sent elle mal ? Elle va vomir ? C'est vrai que depuis qu'elle prend plus ses drogues, ça doit lui procurer comme une sensation de manque.

Je me tourne vers Gabriel, lui fixe Sirena.
Puis il se tourne vers moi et me dit :

- C'est quoi ça ? Vous êtes en couple ?

Avant même que j'eu le temps de dire quoi que ce soit Sirena répondit à ma place.

- Oui.

Elle arriva vers moi, me pris la main et me fis une bise sur la joue. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder en repensant à cet acte.

- On partage une chambre de couple, tu vois bien ? inventa-t-elle.

Elle reparti dans sa chambre. Je pense que c'est pour me pousser à continuer le jeu. A moins que ce soit pour rendre Gab jaloux ?

En tout cas, Gabriel l'a bien dévisagé.

J'ai passé toute l'après-midi avec Gab, physiquement. Mais mentalement j'étais avec Sirena. Son petit jeu de « petite copine  » me faisait bien rire et je comptais m'en servir. Mes parents nous avaient tous invités ce soir pour fêter mes deux nouvelles victoires. Ils avaient invités la famille Martin aussi et Gabriel.
Cette soirée s'annonçait bien, très bien.

Gabriel devait nous rejoindre directement car il était au restaurant.

J'étais en train de me raser, j'avais pris ma douche et donc j'étais avec juste une serviette au milieu de la salle de bain.

Sirena entra. Elle était en peignoir.

- Il faut que je prenne une douche, elle me dit.

- Je t'en prie.

Elle me toisa.

- Avec toi ? Jamais de la vie.

Puis son regard se changea en regard plein de sous-entendu. Elle se retournait et enleva son peignoir. Elle entra dans la douche et se lava.

Je restais bouche bée. Je regardais. Je la regardais. Ses formes, sa peau, ses cheveux son corps, et...

- T'as un tatouage ? je lui demandais.

Elle en avait un vers les reins, sur le haut de ses fesses. Je n'arrivais pas à lire, ça devait être du grec je suppose.

- Oui, et tu ne le verra pas de plus près.

Quand elle eu finit, elle enroula un serviette. Je n'eu pas le temps de la voir faire car je me mettais un peu plus de mousse à raser. Elle arriva vers moi. Je m'adressais contre le lavabo pour lui faire fasse.

- Laisse moi faire, me dit elle en prenant mon rasoir.

D'une main, elle me tenait délicatement la joue, de l'autre elle me rasait, tout doucement.

- Alors comme ça on est en couple ? je lui demanda.

Elle sourit.

- Ne saute pas de joie non plus, j'avais besoin de le faire.

- Je ne comprends pas pourquoi, je lui dis. Mais je compte m'en servir ce soir devant tes parents maintenant princesse.

Elle rougit. Puis elle fixa mes lèvres qui étaient en train de sourire. Je m'approcha d'elle. Elle plaqua sa main sur mon épaule, tournait la tête désespérément et posa le rasoir.

- Quoi ? je lui demanda.

Elle relevait la tête avec une mine toute triste.

- Écoute Léon, il y a quelque chose que tu dois savoir, absolument.

Ça avait l'air sérieux. Pour lui faire comprendre que je l'écoutais, je croisa les bras sur ma poitrine et arrêtais de sourire. Elle, elle alla s'asseoir sur le rebord du bain et se brossait les cheveux.

- Je vais aller droit au but Léon, j'ai eu une relation avec Gabriel dans le passé.

Je me redressa immédiatement.

- Quoi ? Comment c'est possible ? Quand ?

- Quand tu m'as... abandonnée j'ai sentis un manque. Je me suis dit que tes amis allaient peut-être me rappeler à toi. Pas du tout. Et jai commencer à sortir avec Gabriel.

Pourquoi Gab ne m'avait jamais parlé de cette histoire ?

- Mais c'est pas si grave non ?

Elle releva sa tête vers moi, ses yeux étaient rouges et humidifiés de larmes.

- Il voulait toujours plus, elle recommença. Mais je n'étais jamais prête. Et quand je ne voulais pas, il était très violent. Avec lui, le consentement n'existe pas.

Elle pleurait, je la pris dans mes bras.

- Je ne veux plus que ça recommence Léon, je ne veux plus le voir.

- Je suis désolé Sirena, si je n'étais pas partit ça ne serait pas arrivé. Je te promets que je vais lui faire voir que maintenant tu es avec moi et qu'il ne peut plus te toucher. Tu es en sécurité avec moi.

- J'ai peur de lui, Léon.

- Mais quel fils de pute.

Malgré que ça soit mon ami, je compte tirer deux-trois mots à mon connard de meilleur pote ce soir.

Il avait fait du mal à la femme que j'aime.

Je ne pouvais le laisser faire.

La femme que j'aime.

Bordel, oui. Je suis amoureux de cette femme. Amoureux jusqu'à la moelle. Et je compte la protéger coûte que coûte. Elle mérite que le meilleur.

Le prince et la sirène - Léon Marchand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant