Juin 2025
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La définition la plus précise de l'addiction est la suivante :
"L'addiction est une pathologie qui repose sur la consommation répétée d'un produit ou la pratique anormalement excessive d'un comportement qui conduit à : une perte de contrôle du niveau de consommation/pratique, une modification de l'équilibre émotionnel."
Aujourd'hui, je peux affirmer être atteintes de deux sortes d'addictions. Ma première addiction ne peut que confirmer les propos de cette définition. Je suis accro à la drogue. Je consomme (ou consommais) de la coke de façon anormalement excessive ce qui provoque une perte de contrôle totale de ma part. Mon équilibre émotionnel n'a jamais été aussi bancal. Je croyais me sentir vivante, quand j'étais prête à sombrer. Un pied déjà dans la tombe. Les bras des enfers m'attendaient impatiemment. La grande faucheuse, m'espionnait, tapis dans l'ombre, pour m'emporter avec elle. Ma première addiction a donc été de devenir complètement accro aux drogues. Mais, c'est une addition commune et destructrice, rien de nouveau sous le soleil.
La deuxième addiction dont je souffre est bien plus subtile, mais pas moins meurtrière. Si j'allais voir un spécialiste en addictologie, il me prendrait simplement pour une folle. Il me crierait haut et fort que Maximilien Brodwel ne représente pas, en lui-même, quelque chose qui peut s'apparenter à une addiction. D'après la définition, on ne peut pas être accro à quelqu'un. On est forcément accro à quelque chose de tangible. C'est une chose matérielle ou sensorielle qui nous appâte et nous fait croire que les rêves se réalisent. Ces choses nous envoient des effluves de paradis artificiel pour engourdir notre esprit et nous pousser à continuer notre route sur ce chemin tumultueux. Poursuivre nos vices les plus tordues.
On peut être complètement accros aux jeux, au tabac, à l'alcool, au sexe. On peut être accro à des choses qui se touchent, qui se voient, qui se ressentent. Mais toutes ces addictions ont une chose en commun : elles n'ont pas de trait humainement distinct. Logiquement, l'Homme avec un grand H, ne peut pas développer d'addiction pour un autre Homme. Pourtant, depuis quelques jours, je suis convaincu du contraire.
Je pourrais me voiler la face et dire que je suis accro à tout ce que représente physiquement Maximilien. Je pourrais dire que je suis accro à son parfum, à son grain de beauté sur sa joue gauche, à sa douceur, à son humour rare et atypique, mais non. Je suis émotionnellement accro à Maximilien, et ça, dans son intégralité. Je ne suis pas accro à ce qu'il me fait ressentir, ou peut-être que si, mais pas que. Je suis foncièrement un junkie en manque de lui. Et pour ça, aucune définition n'aurait pû me préparer à un tel phénomène.
Je me bats quotidiennement contre mes crises de manque. J'en sors le plus souvent vainqueur, mais une force invisible vient quotidiennement les combattre. Quelque chose de plus fort et de plus destructeur encore. Quand je suis en proie à une crise de manque, l'angoisse m'attrape par les tripes et me fait complètement dérailler. Quand je suis en manque, mon corps réagit de telle façon que j'ai la conviction de mourir. Le manque est douloureux. Le manque me fait peur. Le manque me tue. Le seul remède de ces maux, c'est la seule chose qui est capable de me faire encore plus souffrir : mon addiction pour Max. Mon amour pour lui. En prendre conscience est dévastateur.
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Nos cœurs sous la cendre
RomansJeune sapeur-pompier, Maximilien est un homme qui a été blessé par la vie. La carapace qu'il s'est forgée est désormais infranchissable. Ce qu'il hait le plus ? Les junkies qu'il croise bien trop souvent dans son quotidien de héros. Les femmes ne fo...